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WOLLEK Robert, dit Bob

Figure du sport automobile français et international, (PI) (★ Strasbourg 4.11.1943 † Sebring, Floride, 16.3.2001). Fils d’Alfred Wollek, concessionnaire d’automobiles, et de Liesel Sturm. ∞ octobre 1993 à Strasbourg Michèle Freitag. Études supérieures à l’IECS de Grenoble. Sa première passion sportive fut d’abord celle du ski. Il devint champion de France cadet en 1960 et champion du monde universitaire en 1966 (slalom géant). Il fut même entraîneur de l’équipe de ski d’Australie pour les Jeux olympiques de Grenoble. Il s’établit alors à Chamonix et devint professeur de conduite automobile sur glace. Aimant le football, il joua dans l’équipe Chamonix-Mont Blanc. À son retour à Strasbourg, il fut président-joueur du Strasbourg Universitaire Club et on l’aurait pressenti pour prendre la direction du Racing dont il ne manquait aucun match comme spectateur. Wollek découvrit le sport automobile à l’occasion d’un rallye à Chamonix. Au volant d’une R8 Gordini, il s’illustra dans le rallye du Mont-Blanc. Il disputa en 1968 les 24 heures du Mans avec Jean-Claude Killy © comme coéquipier sur une Alpine A220 et remporta le classement de sa catégorie. Il renouvela l’expérience en 1969 sur une monoplace. Il participa dès lors aux épreuves de Formule France. Sur le circuit de Rouen, sa voiture s’empala sous le rail de sécurité. Il n’abandonna pas pour autant les courses, celles du Mans (30 courses – deux fois deuxième) des 24 heures de Daytona, des 12 heures de Sebring. Remarqué dans le championnat d’Europe par les frères Kremer où il conduisit une voiture de la firme Porsche, il devint leur pilote attitré en 1976-1978. Ce fut le début de la seconde période dans sa carrière de pilote professionnel. Afin de disputer la « Deutsche Rennsport Meisterschaft » (championnat d’Allemagne de course automobile), il prit une licence allemande. Il remporta la coupe Porsche aux 24 heures du Mans et participa au Championnat du Monde. Il devint champion d’Allemagne en 1982 après ses succès à Mayence, Hockenheim et Salzbourg, et conquit une cinquième coupe Porsche. Il connut des satisfactions plus grandes en 1983 : vainqueur aux 24 heures de Daytona, aux 100 km de Monza et de Mugello, champion d’Allemagne pour la seconde fois consécutive, et lauréat d’une sixième « Cup Porsche ». Ce sportif aimait le cyclisme et se rendait au Mans à bicyclette. Il estimait la Formule 1 dangereuse et s’était orienté vers les courses d’endurance et de grand tourisme. Se distinguant par sa rapidité et sa fiabilité, il avait su conquérir la sympathie des foules et des télévisions américaines. Il appréciait les courses de Silverstone, Daytona, Sebring, etc. Vers la fin de sa vie, il se rendait deux fois par mois en Amérique. Parti le jeudi, il courrait le week-end et reprenait le travail à Strasbourg le lundi après-midi. À la mort de son père, Bob Wollek avait repris ses concessions automobiles Mercedes-Benz de Strasbourg. Il ne cessa de s’adonner à plusieurs sports, football, tennis et bicyclette. Il parcourait le Kochersberg depuis son moulin de Berstett. Il fut victime d’un accident à Sebring : un camion renversa le cycliste qui avait échappé à de nombreux risques de la course automobile.

Le Nouvel Alsacien des 7.3.1983 (portrait) et 30.8.1985 ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 18.3.2001 (portrait) ; « Hommage ». Texte de G. Joly et photo de C. Marin, Flat 6, magazine n° 122, avril 2001, p. 39.

Jean-Marie Holderbach (2002)