(★ Sobernheim/Nahe 17.8.1841 † Colmar 26.5.1916). ∞ 1872 Theresia Jakobs. Son père, instituteur et organiste à Sobernheim, lui enseigna le piano et l’orgue tandis qu’un ami de la famille l’initia au violon. A 18 ans, il entra au Lehrer Seminar de Brühl et se perfectionna dans la musique d’église sous la direction de Michael Töpler. Instituteur à Coblence en 1865, il fut chef de chœur et critique théâtral. Il fut nommé professeur de musique à l’École Normale de Colmar, puis, en 1875, à celle de Sélestat où il composa plusieurs Heimatslieder pour l’Alsace : Kennt das Land ihr wohl ; Gegrüsst von hohen Felsenrücken ; Von dem Wasgau erklingt. À Sélestat, il fonda l’Union Sainte-Cécile, composa nombre de pièces religieuses (motets, messes) qui connurent un franc succès dans toute l’Alsace. L’évêché de Strasbourg le chargea d’harmoniser pour l’orgue une anthologie de cantiques en allemand ainsi que des messes en latin. Plus tard fut publié un choix de ces cantiques, harmonisés pour chœur d’hommes à quatre voix. En 1886, il fut rappelé à Colmar. Il éveilla chez ses élèves l’intérêt pour le chant populaire, tout en cultivant le genre classique. En reconnaissance pour son travail, il reçut, en 1894, le titre de Kaiserlicher Musikdirektor. Pour les écoles, il publia des chants religieux ainsi qu’une étude théorique sur l’enseignement du chant. Il forma toute une génération de chef de chœurs et d’organistes en Alsace et fut l’un des maîtres de la musique chorale et de la musique populaire alsacienne.
Œuvres théoriques ; Die geistlichen Gesänge des Normal-Lehrplans für die katholischen Schulen in Elsass-Lothringen, Strassburg, B. Herder, 1884; Der Gesangunterricht in der Volksschule. Eine Einleitung für die Hand des Lehrers, Gebweiler, J. Boltz, 1907. Œuvres profanes et religieuses: catalogue exhaustif par Alois Zenner, Heinrich Wiltberger, Elsass- Lothringische Gesang und Musikzeitung 2, 1907, p. 22-24.
Charles-Léon Koehlhoeffer (2007)
