Directeur de forges, puis administrateur, (C) (★ Rothau 21.3.1726 † Orschwihr 23 ventôse an VIII = 14.3.1800). Fils de Jean François Willemain ©. ∞ I Marie Madeleine Strobel († Willer-sur-Thur 17.2.1756). ∞ II Agnès Dornstetter. Principal commis du haut-fourneau de Bitschwiller-lès-Thann, Willemain succéda à son père en 1748 comme directeur des forges de Willer pour la compagnie d’Anthès. En 1760, il se retira des affaires industrielles, ayant été nommé prévôt d’Orschwihr, tandis que le cardinal François Armand de Rohan-Soubise ©, à la fois évêque de Strasbourg et prince-abbé de Murbach, le nomma conseiller à la Chambre des comptes de Saverne et inspecteur général des forêts de la principauté de Murbach. En 1790, alors conseiller honoraire à la Régence épiscopale, Willemain fut victime de l’une des agressions les plus violentes perpétrées au début de la Révolution contre un représentant du pouvoir seigneurial en Haute-Alsace (il était toujours prévôt) : frappé à coups de fourche et de pioche par les deux fils du nouveau procureur de la commune d’Orschwihr, Willemain fut laissé pour mort dans un sentier proche de la localité. Ayant cependant survécu à ses graves blessures, il put confondre ses agresseurs qui furent condamnés, en 1791, à 30 ans de galères.
Archives départementales du Haut-Rhin, 4 E Notariat Saint-Amarin, 64, 14.7.1766 ; 10 G Titres généraux, 48, n°77; L 1105; J.-M. Schmitt, Aux origines de la révolution industrielle en Alsace, Strasbourg, 1980, p. 80, 81, 331, 335.
Jean-Marie Schmitt (2002)
