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WICK Josué

Industriel, maire de Mulhouse, (Pr) (★ Mulhouse 24.7.1852 † Mulhouse 3.2.1932). Fils de Charles Wick et d’Émilie Spoerlin. ∞ 14.8.1876 à Mulhouse Émilie Reichhard ; 7 enfants. Élève du collège de Mulhouse, puis de l’École professionnelle de l’Est où il prépara l’entrée à l’École centrale. La guerre (1870-1871) l’empêcha d’en suivre les cours. Il entra comme stagiaire aux Ateliers des chemins de fer de Mulhouse, puis aux ateliers Kolb à Stasbourg. Son père l’engagea dans l’atelier de construction de chaudières dont il prit en 1879 la direction jusqu’en 1919. La chaudronnerie de cuivre Hirth-Heilmann, située rue des Maréchaux, avait été acquise en 1855. Au début elle ne fabriqua que de la chaudronnerie de cuivre, puis aborda la chaudronnerie de fer. La place étant trop petite pour la fabrication des grosses constructions et les réclamations du voisinage déterminèrent les fabricants à s’installer dans le prolongement de la rue Neppert et la rue d’Illzach (1866), rue des Charpentiers. Les ateliers furent agrandis en 1876 (machines-outils pour le travail de la tôle de fer). À la mort de son père, Wick l’agrandit une nouvelle fois en 1879. Il y travailla surtout pour les ateliers André (futurs Berger-André) de Thann, Hirth de Mulhouse et Kolb frères de Strasbourg.

Wick assuma plusieurs fonctions dans la vie politique et économique de la ville. Il fut juge au tribunal de commerce (1882-1891). Membre du conseil d’administration du Diaconat, membre du conseil municipal ; élu maire en 1901, réélu en juillet 1902, il résigna ses fonctions n’admettant pas les ingérences autoritaires de l’administration allemande. Le gouvernement nomma un maire de carrière (allemand). Depuis 1911, il était membre, puis vice-président (1919-1920) de la Chambre de commerce. Il créa la Corporation des métaux et des transports dont il assuma pendant 29 ans la charge de membre du comité directeur. Président de la Compagnie des tramways de Mulhouse (1909-1920), membre, puis vice-président (1926) du conseil d’administration des Forces motrices du Haut- Rhin (1915); vice-président du Musée historique de Mulhouse. Wick ne fut pas insensible aux questions sociales et culturelles de son époque. Il s’occupa de l’Auberge des familles (Herberge zur Heimat) qui abrita pendant la guerre le Foyer alsacien. Il présida de l’Asile Saint-Jacques d’Illzach de sa fondation en 1894 jus- qu’en 1930. Avec le Dr. Stricker ©, il s’occupa de l’institut du Sonnenhof à Oberhoffen. Membre du Consistoire réformé de Mulhouse et délégué du Synode de l’Église réformée d’Alsace et de Lorraine.

Histoire documentaire de l’industrie de Mulhouse, Mulhouse, 1902, p. 694 ; Josué Wick, « Nécrologie par Émile Dollfus », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1922, p. 197-200 ; G. Livet, R. Oberlé, Histoire de Mulhouse des origines à nos jours, Strasbourg, 1977 ; B. Fischbach, Ces maires qui ont fait Mulhouse, 1983 ; J.-M. Bockel, E. Riedweg, Mulhouse du passé au présent, Mulhouse, 1983.

† Raymond Oberlé (2002)