Moine bénédictin de Walbourg (fin XIe-début XIIe s.). La charte de confirmation du roi Henri V pour Walbourg de 1106 dit que « le monastère de Sainte-Walburge a été construit par le moine Wibert ». Le participe constructus peut désigner ou bien le constructeur matériel, ou bien l’édificateur spirituel. Le moine Wibert a pu être soit l’architecte du premier monastère soit le fondateur de la communauté monastique, soit les deux à la fois. Le texte ne permet pas de trancher. À partir de ces faibles données, Victor Gerber en 1876 fit de Wibert non seulement « le moine constructeur du couvent de Sainte-Walburge », mais aussi « l’architecte du duc Frédéric le Borgne ». Comme tel, « il a pu élever (à Haguenau) le château fort des ducs d’Alsace, ainsi que les deux premières églises, Saint-Georges, paroisse, et Saint-Nicolas, hôpital ». L’hypothèse a été suivie par Sitzmann © en 1910. Elle a été abandonnée en 1976 par A. M. Burg, » Le château de Haguenau et Haguenau du XIIe au XVIe siècle » dans le n° 58 des Saisons d’Alsace. Elle a été rendue caduque en 2000 par J.-P. Grasser et G. Traband, dans l’Histoire de Haguenau des origines à nos jours.
Charte de confirmation du roi Henri V du 17.11.1106 : J. D. Schoepflin, Alsatia diplomatica, t. 1,1772, n° 238, p. 187 ; S. A. Wurdtwein, Nova subsidia diplomatica, t. 7, 1785, n° 4, p. 7-9 ; B. Hertzog, Chronicon Alsatiae, Strasbourg, 1592, t. III, p. 55, anticipe la démarche de Wibert en 1074 ; L. Pfleger, « Die Benediktinerabtei St. Walburg im Heiligen Forst », Archiv für elsässische Kirchengeschichte, 6, 1931, 1-90, p. 7-8, 46 ; V. Gerber, Histoire politique et religieuse de Haguenau, Rixheim, 1876, t. 2, p. 302-303 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 985.
† René Bornert (2002)
