Skip to main content

WEYLER (WYLER) Jean-Baptiste

Miniaturiste, émailleur, (PI) (★ Strasbourg, Saint-Nicolas, 3.1.1747 † Paris 25.7.1791). Fils de Jean-Daniel Weyler, boucher et bourgeois de Strasbourg, et de Marie Salomé Kamm. ∞ I 23.4.1781 à Paris Henriette Cadet (C) († 1779), de Paris, fille de Claude Antoine Cadet, chirurgien, et d’Aglaé de Joly, peintre sur émail. ∞ II  Louise Bourdon-Desplanches, miniaturiste, fille de Louis Joseph Bourdon dit des Planches, premier commis de l’Intendance et contrôleur des tailles, et de Thérèse Joly, et belle-sœur de Marie Antoine Boourdon de Vatry, baron de l’Empire, préfet (Généalogie lorraine, 121, 2001, p. 13) ; elle se remaria avec François-Reinhard Kugler, conseiller à la Cour de Colmar ; comme artiste, elle est connue sous le nom de Louise Kugler ©. Après une formation initiale à Strasbourg auprès des frères Haldenwanger et du miniaturiste Rezloff, Weyler fit, semble-t-il, un passage dans l’atelier parisien de Diebolt, avant d’être remarqué par Joseph Marie Vien (1768). Dès 1775, il fut agréé par l’Académie. Il excellait en peinture sur émail et réalisait des portraits au pastel. Le portrait de d’Angervilliers en 1779 le fit entrer à l’Académie royale de peinture et lui valut le titre de peintre en émail du cabinet du roi et des menus plaisirs. Il peignit une collection de portraits d’hommes illustres pour le roi, mais aussi des portraits de dames de la cour. L’engouement du public grandit après l’exposition au Salon de 1788. Sa santé chancelante s’aggrava dans les premières années de la Révolution. Après sa mort, sa veuve continua à peindre la série des portraits historiques commandée par la Cour.

Les Musées de Strasbourg possèdent de lui trois pastels de préparation pour les portraits historiques sur émail destinés aux collections royales. Il s’agit de Bossuet, de Pierre le Grand et de Fontenelle. Le Louvre conserve un autre portrait de Pierre le Grand en émail, ainsi que celui d’Angervilliers (morceau de réception à l’Académie). À Versailles, se voit un autoportrait de l’artiste. Hermann, dans ses Notices, signale aussi les portraits de Marie-Antoinette, de Madame Élisabeth, de Franklin, de Turenne, de Racine et de Frédéric le Grand.

J.-F. Hermann, Notices historiques, statistiques et littéraires sur la Ville de Strasbourg, Strasbourg, II, 1817, p. 345-346; A. Girodie, Revue alsacienne illustrée, 1908 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910  p. 1026 (sous Wyler) ; Ch. Terrasse, « Œuvres d’artistes alsaciens du XVIIIe siècle au Musée du Louvre, Jean-Urbain Guérin, Jean-Baptiste Weyler », La Vie en Alsace, 1924, p. 153-156 ; H. Haug, Catalogue des peintures alsaciennes, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Strasbourg, Strasbourg, 1938, p. 233-234; idem,  , 1962, p. 200; P. Romane-Musculus, Généalogie des Kamm de Strasbourg, ms dactyl., 1979 aux Archives municipales de Strasbourg et aux Archives départementales du Bas-Rhin, p. 14; V. Beyer, Petit Larousse de la peinture, Paris, 1979 ; Encyclopédie de l’Alsace, XII, 1986, p. 7734 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs), Artistes-peintres alsaciens d’un temps ancien (1800-1880), Kaysersberg, Éditions Printek, 1991 (sur Louise Bourdon) ; François Lotz, Artistes peintres alsaciens décédés avant 1800, Kaysersberg, 1994, p. 181.

Portrait aux Archives municipales de Strasbourg, fonds des généalogies, sous Weyler, photo de celui de Versailles.

Théodore Rieger (2002)