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WERTHEIMER Ernest

Fondateur d’entreprise, (I) (★ Obernai 13.9.1852 d. 14.10.1927). Fils de Jacques Wertheimer (1827-1903), fabricant de cravates, d’étoffes, de nappes et de rideaux et président de la commission administrative de la communauté juive, et de Régine Weyl. ∞ Mathilde Bollack ; deux fils : Après la guerre de 1870-71 et ayant accompli son service militaire à Alger, il opta, avec Julien, l’un de ses frères, pour la nationalité française. À Paris, à partir de 1874, il fut employé puis associé d’un fabricant de cravates (Maison Dreyfus et Kaufmann). Il créa sa propre affaire. Il fit la connaissance d’Émile Orosdi qui était associé en 1890 à Alexandre Bourjois, fabricant de fard qui mourut en 1893, ce qui permit à Orosdi de racheter les parts de la famille. Ayant besoin de capitaux, Orosdi s’adressa à Ernest Wertheimer qui avec 50 % des parts devint en 1898 directeur de la Société E. Wertheimer et Cie (Ernest et Julien Wertheimer – Émile et Léon Orosdi). Les poudres et parfums Bourjois, d’abord réservés aux milieux riches, firent la conquête de la moyenne bourgeoisie: Léon Orosdi avait ouvert un grand magasin à Vienne, Autriche. Ernest Wertheimer et Émile Orosdi accordèrent en 1909 un prêt de 800 000 francs aux fondateurs des Galeries Lafayette (Alphonse Kahn originaire de Kolbsheim, et Théophile Bader, de Dambach-la-Ville) qui purent construire l’immeuble de la Chaussée d »Antin. Ernest Wertheimer dirigea seul la société jusqu’après la Première Guerre mondiale. La raison sociale modifiée en E. Wertheimer et fils en 1921 le fut encore en 1923 sous le nom de Wertheimer Frères. Avant le décès du fondateur, une autre société, celle des parfums Chanel, vit le jour en 1924 où les Wertheimer disposaient de 70 % du capital et Gabrielle (dite Coco Chanel) 10 %. Chevalier de la Légion d’honneur (1909).

L’Express du 4.7.2005, p. 16-30 (portrait).

† Jean-Pierre Kintz (2007)