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WERNERT Maurice

Homme politique, (C) (★ Mutzig 22.9.1767 † Dachstein 28.7.1832). Fils d’Ignace Wernert, boulanger, et d’Élisabeth Antoni. ∞ I Marie Rosalie Chardoillet ; 4 enfants, ∞ II 29.9.1807 à Dachstein Salomé Catherine Hartmann (★ Strasbourg 26.9.1781 † Molsheim 4.3.1865) ; 2 enfants. Après avoir effectué à Sélestat un apprentissage d’ouvrier en cire, Wernert partit en 1791-1792 comme commis chandelier en Allemagne, ce qui l’amena à séjourner à Brême, Hambourg et Francfort. De retour en Alsace, il fut nommé le 9 floréal an VI (28 avril 1798) commissaire du directoire exécutif auprès de l’administration municipale du canton de Molsheim. Défavorable aux idées de la Révolution, Wernert fut dénoncé à plusieurs reprises en raison de son hostilité à l’administration municipale et à l’agent Ignace Anstett ©, ancien complice d’Euloge Schneider ©. À cet effet, on lui reprocha d’être parent de prêtres déportés et il fut soupçonné d’émigration pour avoir effectué de longs séjours à l’étranger, mais Wernert resta néanmoins en fonction jusqu’à la fin du Directoire. Nommé adjoint au maire dès le 29 juin 1800, il devint maire provisoire à la démission de Jean Baptiste Fischer (1er octobre 1804) et fut confirmé dans cette charge par le préfet le 9 nivôse an XIII (30 décembre 1804). Négociant établi à Molsheim, Wernert possédait vers 1806 une fortune estimée à 65 000 F. C’est d’ailleurs à cause de ses affaires qu’il demanda, le 13 décembre 1812, à être relevé de ses fonctions, suggérant aux autorités d’installer le général Barbier © à la tête de la municipalité, à compter du 1er janvier 1813. Membre du collège électoral de l’arrondissement de Molsheim, il fut nommé conseiller municipal le 4 décembre 1813, mais dû être remplacé le 5 septembre 1825 pour cause d’absentéisme. Le mandat de Wernert marqua la commune à plus d’un titre : en 1805, le cimetière fut transféré extra-muros ; en 1806, l’ancienne église paroissiale Saint-Georges fut démolie, et Jacques Coulaux © installa à Molsheim une annexe de sa manufacture d’armes à feu, noyau originel de la première fabrique de quincaillerie de France par son ancienneté ; enfin, en 1811, les pâturages indivis de la Hardt furent partagés entre les onze communes limitrophes.

Archives nationales, F 1b II Bas-Rhin, carton 17; Archives départementales du Bas-Rhin, 1 M 50, 56, 60, 110 et 125 ; J.-L. Huck, « Le partage de la Hardt de Molsheim », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Molsheim et environs, 1967, p. 33-57 ; L. Denninger, Maires de Molsheim, sl, 1987, dactylogr. ; A. Widloecher, « La réorganisation des administrations départementales et municipales après le coup d’État du 18 fructidor an V », Annuaire de la Société d’histoire de Mutzig et environs, 1997, p. 78, 84 ; P-V. Blanchard, La vie municipale à Molsheim de 1815 à 1870, mémoire de maîtrise d’histoire,
Strasbourg, 1999, p. 18, 132.

Grégory Oswald (2002)