Journaliste, (Pl) (★ Strasbourg-Cronenbourg 30.11.1940). Frère de 1. ∞.
Etudes secondaires au lycée Kléber de Strasbourg et universitaires à l’Ecole supérieure de journalisme de Paris (1958-1960). Après l’armée, il a oeuvré à l’Agence France Presse, puis a été engagé en 1963 comme reporter, par le directeur Aeschelmann d’origine alsacienne, au quotidien Paris-Jour. Il y est devenu grand-reporter. Quittant la presse écrite, il est passé à la télévision en 1971. Il a couvert de grands événements à « 24 heures sur la 2 » : tremblements de terre (Frioul, Bucarest…), éruptions volcaniques (la Soufrière en Guadeloupe, la Fournaise à la Réunion…), détournements d’avions…. Il est devenu chef des informations générales en 1973 à « 24 heures sur la 1 ». Lorsque la chaîne est devenue TF1, il s’est tourné à nouveau vers le grand reportage couvrant les événements majeurs tout en ayant le soin d’évoquer le patrimoine de chaque région : Liban, guerre du Golfe, Mur de Berlin, implosion de l’URSS et marche vers l’indépendance des pays baltes. En 1990, il a été nommé chef de service « grands reporters » de la chaîne. En 1993, il a été promu rédacteur en chef adjoint à TF1 et trois ans plus tard rédacteur en chef ayant en charge « l’unité Patrimoine » traitant de tous les aspects du patrimoine national, restaurations des monuments anciens, luttes pour la sauvegarde des châteaux et des villages en péril, mais aussi combat pour la survie du petit patrimoine non classé et non inscrit. Robert W. est l’un des défenseurs du dialecte alsacien. Tout en travaillant à TF1, il a réalisé de nombreuses émissions dialectales entre 1984 et 1989 sur FR3 Alsace (Denk Frau ; Jetzt passe a mol uf ; S’owe portrait). Il est membre de la Commission du Vieux Paris et il fait partie du conseil éditorial de Saisons d’Alsace. Robert W. a obtenu de nombreuses distinctions : Bretzel d’Or (promotion 1987), prix du Journaliste de la Demeure historique, grand prix spécial Rainier III de Monaco (festival international de télévision). Chevalier de la Légion d’honneur (2002). Officier des Arts et Lettres. Chevalier dans l’ordre national du Mérite.
Œuvres principales : Poèmes en direct ; Je suis une Winstub (traité de l’art de vivre strasbourgeois) ; Contes pour enfants ; La maîtresse des pins (nouvelle); Magie de Noël en Alsace, Strasbourg, 2000 (livre d’art).
NA du 29.3.1985.
Jean-Pierre Kintz
Dans la notice d’origine, il convient de lire : « Denk dran ; Jetzt passe a mol uf ; s’Owe Portrait ».
De même, il convient de rectifier « Chevalier dans l’ordre national du Mérite » par « Officier de l’ordre national du Mérite ».
Werner Robert (complément)
En 2002, il quitte ses fonctions de rédacteur en chef à TF1, tout en continuant de produire des reportages et des émissions de radio. De 2002 à 2006, il est l’auteur de l’émission « Périls en la demeure » sur la chaîne Odyssée (groupe TF1), et d’une chronique sur la chaine Histoire. En 2011, il devient vice-président de la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (S.P.P.E.F.) et rédacteur en chef de la revue Sites et Monuments. Il siège à la Commission nationale des Monuments historiques au Ministère de la Culture et de la Communication. Un des membres fondateurs de l’Observatoire du Patrimoine Religieux, il est aussi membre, au sein de la Fondation du Patrimoine, du Comité d’orientation pour la sauvegarde du patrimoine protestant et juif de la région Alsace et, la même année, membre de la Commission du « Patrimoine historique » des Vieilles Maisons Françaises. Médaille d’honneur d’Europa Nostra en 2003. Élu en 2004 correspondant de l’Académie des Beaux-Arts, (Institut de France) dans la section Architecture. Il est promu commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2005, et Officier dans l’Ordre du Mérite national en 2009.
Œuvres : outre de nombreux articles consacrés à la défense du patrimoine national, et des nouvelles, il traduit également en alsacien Les trois brigands, l’ouvrage illustré de Tomi Ungerer et, avec d’autres auteurs alsaciens, publie Les plus beaux Noëls d’Alsace, illustré par des gravures de Gustave Doré (Éditions Place Stanislas).
Philippe Legin (octobre 2015)