Résistant, (C) (★ Soultz, Haut-Rhin, 15.5.1896 † forteresse de Hohenasperg, Bade-Wurtemberg, 8.10.1944). Fils de François Werlé, fonctionnaire de la poste, et de Marie Marguerite Quimfe. ? 16.9.1931 à Strasbourg Marie-Louise Émilie Berthe Resch, fille d’Ernest Albert Georges Resch, chef de service, et de Berthe Eugénie Lacroix; 2 garçons, 2 filles. Ingénieur électricien, capitaine de réserve, Werlé entra tôt dans la résistance à l’annexion de fait, en liaison, entre autres, avec le réseau du docteur Charles Bareiss ©. Il comparut début juillet 1943 devant le Volksgerichtshof (Tribunal populaire) à Strasbourg, avec trois compagnons de lutte. Selon l’acte d’accusation «il a, dans l’Alsace allemande, pris des contacts avec des groupes de traîtres gaullistes et communistes en vue d’organiser un front commun pour renverser le régime en Alsace, a fabriqué et fourni des faux tampons pour des papiers d’identité destinés à l’évasion de prisonniers de guerre ». Condamné à mort le 8 juillet 1943 avec ses trois coaccusés pour « préparation à la haute trahison » (Vorbereitung zum Hochverrat) l’exécution de la peine fut provisoirement suspendue. Il mourut, par suite de mauvais traitements le 8 octobre 1944, dans la forteresse de Hohenasperg. Son épouse avait été internée au camp de Schirmeck. Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume ; médaille de la Résistance avec rosette.
Straßburger Neueste Nachrichten du 16.7.1943, Le Nouvel Alsacien des 12 et 14.6.1945; Saisons d’Alsace, n° 121 p. 32; Ch. Bené, L’Alsace dans les griffes allemandes, t. III, Raon-l’Étape, 1975; F. L’Huillier, La Libération de l’Alsace, Paris, 1975, p. 224
Alphonse Irjud (2002)