Famille bourgeoise attestée à Strasbourg depuis 1475, ayant donné à Strasbourg un chroniqueur et trois archivistes. Elle semble avoir tiré ses ressources du commerce (corporation des Fribourgeois), mais certains membres appartenaient à des corporations d’artisans. Les Wencker possédaient au XVIIe siècle une blanchisserie
(Bleich) hors les murs, devant la Porte Blanche, sur l’emplacement de l’ancien couvent Saint-Arbogast. Ils acquirent aussi des biens à la campagne, constituant un ensemble foncier assez dispersé, à la Robertsau, dans la région de Barr et de Hangenbieten, dans le Ried méridional, et aussi sur la rive droite du Rhin à Kork et à Durlach. Les Wencker revêtirent les fonctions municipales correspondant à leur état soit dans le Magistrat urbain soit dans des fonctions administratives.
L. Dacheux, « Les chroniques strasbourgeoises de Jacques Trausch et de Jean Wencker », Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, XV, 1892 (introduction p. I-CIII) ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 665-669; J. Vogt, « Propriétés rurales et opérations foncières des Wencker, bourgeois de Strasbourg, XVIe-XVIIe siècles », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Dambach, Barr, Obernai, 1975, p. 125-128; J. Y. Mariotte et collab., Les sources manuscrites de l’histoire de Strasbourg, t. l, Des origines à 1790, Strasbourg, 2000.
Jean-Yves Mariotte (2002)