Graveur sur cuivre et dessinateur, (PI) (★ Strasbourg 6.3.1711 † Strasbourg 24.10.1751). Formé dans l’atelier parisien de N. J.-B. de Poilly, Weiss est essentiellement connu pour son album de grandes planches, dont dix de sa main, qui ont été gravées par J.-B. Le Bas, et intitulées Représentation des fêtes données par la ville de Strasbourg pour la convalescence du Roi en 1744. Cet ouvrage est présent au Cabinet des estampes de Strasbourg, au Kunstgewerbe-Museum de Berlin, ainsi qu’à la Bibliothèque du château de Versailles sous la forme d’un exemplaire de luxe en maroquin bleu marqué de A. M. Padeloup. De la même année 1744 datent les gravures Représentation du feu d’artifice tiré le 27 septembre 1739 sur la rivière
d’III… à l’occasion du Mariage de Madame. Plan d’attaque des lignes de la Lauter le 5 juillet 1744 par les armées impériales françaises. L’Arc de Triomphe posé à Strasbourg à l’arrivée du Roy le 7 septembre 1744. Représentation du feu d’artifice sur la rivière d’III devant le Palais épiscopal à Strasbourg le 5 octobre 1744 à l’occasion de l’arrivée du Roy en la ditte Ville. Dans la même veine de souvenirs évènementiels, on lui doit : Représentation du catafalque dessiné à l’occasion des funérailles de S.A. Mgr le Comte Maurice de Saxe dans l’Église Neuve à Strasbourg, le 8 février 1751. Citons par ailleurs : Vue de la cathédrale (1729), des portraits des pasteurs strasbourgeois Jean-Philippe Unselt (1737) et J.-J. Hirschel (1738), ainsi que du chimiste et botaniste François Balthasar de Lindern © (1743), portant le frontispice de son ouvrage Speculum Veneris. Père de Jean Martin, graveur comme lui (★ 5.8.1738 † Strasbourg 30.4.1794).
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 963 ; J. Hatt, « La représentation des fêtes… 1744 », Archives alsaciennes d’histoire de l’art, 2, 1934 ; Trois siècles au service d’une profession : la corderie F. Weiss, Strasbourg, 1950 ; H. Haug, L’art en Alsace, Paris, 1962, p. 197.
Victor Beyer (2002)
