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WEINBORN Jean François Régis

Vicaire général, (C) (★ Sélestat 25.11.1741 † Strasbourg 6.1.1833). Fils de François Joseph Weinborn, chirurgien et bourgeois de Sélestat, et d’Anne Marie Seitz. Il fit des études à l’Université épiscopale de Strasbourg. Après son ordination, il travailla, à divers titres, dans les services de l’évêché, notamment à l’officialité. Il devint secrétaire en chef de l’évêché en 1775 et secrétaire du Conseil ecclésiastique. Un canonicat lui fut conféré à Saint-Pierre-le-Vieux en 1776. Émigré, il se replia avec le cardinal de Rohan © à Ettenheim ; c’est lui qui transmit ses instructions aux commissaires épiscopaux pendant toute la période révolutionnaire et contresigna tous les actes comme pro-vicaire général. Après la mort du cardinal, il devint vicaire général et vice-official pour la partie transrhénane du diocèse. Le 15 mars 1804, il fut arrêté et transféré à Paris avec le duc d’Enghien. Libéré le 22 mai 1805, il eut l’ordre, tout comme Liebermann ©, de se rendre à Mayence en résidence surveillée, auprès de Mgr Colmar ©. Retiré à Strasbourg, il y mourut sans avoir été réemployé dans le ministère sacerdotal.

« Un des plus remuants contre-révolutionnaires », il fut souvent attaqué dans les pamphlets du chanoine Rumpler ©, qui, jouant sur son nom, le fit même représenter sous forme de tire-bouchon (ou foret), à l’instar de Gilles Zaepffel, désigné par une bonde (ou brochette).

Neveu de Jean-Michel Karcher, vicaire général, il avait deux frères prêtres, François Xavier et Marie François Joseph, prébendier du Grand Chœur.

(L. Rumpler), Tonnéide ou Tonniade. La doliomachie ou la guerre du tonneau ; poème héroï-comique, dédié à un couple de génies, Argentcourt (= Strasbourg), l’an septième de la métamorphose des Francs ; R. Reuss, La constitution civile du clergé, II, p. 24 ; Kammerer, Répertoire du clergé d’Alsace sous l’Ancien Régime 1648-1792, n° 5368.

Louis Schlaefli (2002)