Adjoint au maire de Colmar, communiste dissident, (C) (★ Colmar 4.10.1887 † Colmar 19.8.1970). Fils de Joseph Weibel, tailleur de pierre, et d’Élisabeth Geneviève Kloeglé. Menuisier à Colmar, il avait appartenu avant 1914 au syndicat chrétien. Membre du parti communiste, il fut candidat de ce parti aux élections cantonales de 1922, ce qui permit de mesurer la force électorale du nouveau parti après la scission: seul un huitième des électeurs colmariens de la SFIO avaient suivi les « moscoutaires ». Il fut conseiller municipal communiste de 1925 à 1929. En 1929, au second tour des élections municipales, les communistes colmariens acceptèrent de faire alliance avec Rossé © et les autonomistes: ils obtinrent neuf sièges et Weibel devint l’adjoint du maire UPR Herzog ©. Il refusa de démissionner malgré le passage à Colmar de deux délégations successives du PCF « orthodoxe », celle de Charles Friedrich ©, puis celle de Jacques Doriot et Émile Béron. Exclu du parti communiste, il participa, en octobre 1929, à la création du KP-O, parti communiste d’opposition d’Alsace-Lorraine. Aux élections municipales de 1935, il figura sur la liste du « Bien public » avec les partis autonomistes et de droite, mais ne fut pas réélu. Candidat aux législatives de 1936, il obtint moins de 1 % des suffrages exprimés.
Humanité, Strasbourg, du 1. 5. 1935; Der Republikaner du 11.7.1936; F. Fuchs, Les élections dans l’arrondissement de Colmar (1919-1936), maîtrise, Strasbourg II, 1975, p. 15, 122-123, 127-128, 167, 175; idem, « Le comportement électoral dans l’arrondissement de Colmar entre 1919 et 1936 », Revue d’Alsace, n° 105, 1979, p. 159-172; Maitron, dir., Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, 43, p. 354 et Cd-Rom.
Léon Strauss (2002)
