Facteur d’orgues, (PI) (★ Mackenheim 3 germinal XIII (20.4.1805) † dans le Loiret, après 1859). Fils de George Wegmann, journalier et d’Anne Marie Geng. ∞ 10.11.1834 Madeleine Seraphine Ott (★ Haguenau 30.6.1805), fille de François Joseph Ott, potier d’étain, et de Marie Ursule Winckler ; 5 enfants. En 1820, il entra en apprentissage chez les Gebrüder Martin, facteurs d’orgues à Waldkirch, Allemagne, Brisgau. Après la faillite de la maison en 1832, il vint à Strasbourg où Théodore Sauer ©, malade depuis février de cette année-là, le prit comme contremaître puis, en l’été 1833, comme associé; en septembre, Théodore Sauer quitta Strasbourg définitivement après avoir vendu son bien à Wegmann qui, dès 1834, habita le 6, rue Saint-Marc. Indirectement successeur de la renommée Silbermann, il gagna rapidement la faveur des organistes (aussi experts d’orgues) strasbourgeois d’alors. Comme associé de Th. Sauer, il refit la soufflerie de l’orgue Silbermann de Saint-Guillaume, répara le positif de l’orgue Th. Sauer de l’église Saint-Louis et l’orgue Silbermann de Saint-Nicolas. Dès le départ de Th. Sauer, il reçut l’entretien de l’orgue de la cathédrale. Aussitôt, il répara l’instrument et prolongea les jeux de l’écho dans la basse. En 1842, à l’initiative de l’organiste de la cathédrale, Joseph Wackenthaler, il construisit des jeux neufs à tous les claviers. La famille, à partir de 1853, habita au 12, quai Finkwiller jusqu’en 1857. Après ces années florissantes, la renommée de Wegmann se détériora au point qu’il fit de la prison en 1857. Peu après sa libération, il quitta définitivement Strasbourg, le 25 mars, avec sa femme et ses deux enfants survivants. On le trouve dans les environs de Beaugency (Loiret) en 1859. On connaît de lui 13 orgues neufs, une douzaine de réparations, mais aussi des devis – non réalisés – pour des églises d’importance (Metz, cathédrale ; Haguenau, Saint-Georges ; Sélestat, Saint-Georges). Orgues neufs : Mulhouse, Saint-Jean (1835) ; Grendelbruch (1836) ; Thann, protestant (1837) ; Biberkirch (1838) ; Fegersheim (1841) ; Berg (1844) ; Mackwiller (1844) ; Steinbourg (1845) ; Adamswiller (1846) ; Schalkendorf (1846) ; Saverne, protestant (1847) ; Hérimoncourt (1850) ; Menchhoffen (1850). Réparations : Strasbourg, Saint-Pierre-le-Vieux catholique et protestant (1833) ; Haguenau, Saint-Nicolas (1834) ; Brumath, catholique (1834) ; Wolfisheim (1835) ; Pfaffenhoffen (1836) ; Niederschaeffolsheim (1836) ; Geispolsheim (1837) ; Meistratzheim (1837) ; Lingolsheim (1848).
P. Meyer-Siat (auteur de tous les titres suivants) : « Die Orgeln zu Saint-Nicolas », Strassburg, Acta Organologica, 5, 1971, p. 140-159 ; « L’orgue Wegmann de Berg », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 88, 1974, p. 13-15 ; « L’orgue Wegmann d’Adamswiller », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 88, 1974, p. 15-17 ; « G. Wegmann, facteur d’orgues », Archives de l’Église d’Alsace, 1975, p. 1, 273-322 ; « Les orgues de Steinbourg », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 90, 1975/2, p. 27-29 ; « L’orgue Wegmann de Biberkirch », ibidem, p. 34 ; « L’orgue Wegmann de Grendelbruch », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Molsheim et environs, 1976, p. 99-104 ; « L’orgue de Holtzheim », ibidem, p. 117-118 ; « Les orgues des temples protestants de Saverne », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 94, 1976/1, p. 13-15 [pour l’orgue Wegmann, p. 13-14] ; « L’orgue Wegmann de Mackwiller », ibidem, p. 23-24 ; « L’orgue Wegmann de Schalkendorf », ibidem, p. 27-78 ; Historiche Orgeln im Elsass, Munich-Zürich, 1983, p. 78, 94, 108, 222 ; A. Kiefer, « L’église de Menchhoffen », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 195, 2001/2, p. 31-33.
Charles-Léon Koehlhoeffer (2007)