Industriel, promoteur de la Foire européenne de Strasbourg, (C) (★ Metz-Sablon 13.5.1885 † Strasbourg 20.7.1964). Fils de Jean Weber, serre-frein, (C), et de Marie Catherine Reine Thömes, ∞ Iris Haffner, fille unique d’un fabricant de literie de Strasbourg-Neudorf ; 1 fils : Roger, secrétaire général de l’Union des foires internationales, responsable au sein de la SOFEX (Société des foires-expositions). Études primaires et secondaires à Metz. Engagé volontaire dans l’armée française en 1914 pour la durée de la guerre. Vint à Strasbourg après l’Armistice en 1919 et entra dans l’industrie de l’ameublement. Il développa l’entreprise de son beau-père en lui ajoutant la production de meubles métalliques pour les collectivités. À la tête des établissements L. Henri Weber et fils, il assuma des responsabilités économiques au sein de la ville et de son milieu professionnel. Au niveau régional, il assura la présidence de la Chambre syndicale des industries du bois du Bas-Rhin et, sur le plan national, la vice-présidence de la Fédération nationale de l’ameublement. En 1925, il fut, avec un petit groupe d’industriels et d’hôteliers, le promoteur de la Foire-Exposition nationale de Strasbourg. Sous l’impulsion du maire Jacques Peirotes ©, ce projet prit corps par décision du conseil municipal en date du 21 décembre 1925 et sa première édition se déroula en septembre 1926 sur les terrains municipaux du Wacken. En 1932, Weber devint président de la SOFERMEX, la Société fermière des expositions de Strasbourg et déposa, en 1933, pour l’exposition de septembre l’appellation de « Foire européenne de Strasbourg », label qu’elle devait garder par la suite. Replié à Clermont-Ferrand pendant la Seconde Guerre mondiale avec sa famille, Weber relança la Foire européenne en 1947 et en présida la société organisatrice, la SOFEX, jusqu’en 1963. Sous sa direction, elle se classa alors, plusieurs années de suite, au 4ème rang des foires généralistes et internationales de France. À partir de 1949, il siégea au comité de l’UFI, l’Union des foires internationales. Très actif également dans les milieux associatifs, il fut président de la Fédération des sociétés de musique d’Alsace et de Lorraine et œuvra, pendant 30 ans, à la tête du Comité des fêtes de la Ville de Strasbourg, grâce auquel il avait fait renaître, avant-guerre déjà, la foire-kermesse Saint-Jean. Officier de la Légion d’honneur (1955); croix de Guerre 1914-1918 avec étoile de vermeil; officier des Palmes académiques; commandeur du Mérite commercial.
Archives municipales de Strasbourg, Fonds Hoffmann; Le Nouvel Alsacien du 1.8.1952; Dernières Nouvelles d’Alsace du 21.7.1964.
† Jean-Claude Hahn (2002)