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WARTER Julien

Professeur de clinique médicale (★ Schiltigheim 3.6.1906 † Strasbourg 4.8.1995). Fils d’Étienne Warter, directeur d’école spécialisée, originaire de Surbourg, et d’Anne Siegwald, de Souffelweyersheim. ∞ I Wanda Mary Langiewicz (★ 1928 † 1977), originaire de Pologne ; 1 fils : André © 5. ∞ II 1982 Mafalda Donzelli. Études secondaires au lycée Fustel de Coulanges de Strasbourg. Il entra à l’École de santé du Service de santé militaire, réussi l’externat des Hôpitaux de Strasbourg comme major de promotion en 1929 et fut aussi major du concours de l’internat en 1931. Il soutint sa thèse de doctorat en médecine en 1932 sur la maladie de Gaucher. En 1936, il obtint la licence ès sciences avec trois certificats : chimie biologique en 1934, physiologie générale en 1935 et biologie générale en 1936. Il acheva son internat en 1936, fut alors nommé chef de clinique-adjoint, puis en 1939 assistant du professeur Merklen ©. En juin 1939, il fut reçu au concours de l’agrégation de médecine. Démobilisé en 1940, il assura les fonctions d’agrégé à la faculté de Médecine de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand comme collaborateur du professeur J. A. Barré jusqu’au début de 1945. Avec Alfred Coste-Floret, il fonda un premiers mouvements de résistance en juin 1941, devenant chef régional de « Liberté », puis de « Combat » pour les départements du Centre. À la Libération, il fut affecté à la clinique médicale A et fut nommé professeur de clinique médicale, titulaire de chaire et chef de service le 1er janvier 1946. Il s’occupa de la refondation et de la réorganisation de la bibliothèque qui avait été entièrement dispersée durant les hostilités, de la création d’un service de réanimation, de la création en 1969 de la deuxième chaire française de réanimation médicale, de laboratoires d’analyses biologiques, de pathologie expérimentale et de pathologie générale. Retraité en 1978, il poursuivit ses recherches avec ses anciens collaborateurs de laboratoire et son fils André © 5. Membre correspondant de l’Académie de médecine. Officier de la Légion d’honneur (1968); médaille de la Résistance (1944); croix de Guerre avec palmes au titre de la Résistance (1948).

Warter et son équipe (agrégés, chefs de clinique, chefs de laboratoire et internes) sont à l’origine de très nombreuses publications. Nous n’en citerons que quelques domaines: l’hyperostose frontale interne (syndrome de Morgani) et le rôle possible des œstrogènes dans sa formation; les recherches sur l’absorption intestinale; le transit lipidique en vue de l’appréciation de la digestion et de l’absorption des triglycérides; l’activité antiprotéasique du sérum; les maladies du tronc coeliaque.

Dans M. Granet, H. Michel, Combat. Histoire d’un mouvement de résistance de juillet 1940 à juillet 1943, Paris, 1957, p. 240, il figure (sous le nom erroné de Walter) comme chef de la Région R6 (Clermont-Ferrand) qui comprenait le Puy-de-Dôme, l’Allier et le Cantal, entre Coste-Floret et Henry Ingrand, donc en 1942. Dans H. Frenay, La nuit finira, Paris, 1973, p. 134-210, il est dit qu’il fabriqua des bombes artisanales dans un laboratoire de la Faculté. Éloge funèbre par le professeur Daniel Storck (1995).

Jean Roethinger et Yves Dirheimer (2002)