Général de brigade (★ Stosswihr 11.7.1914). Fils de Henri Vogel, contremaître, et de Marie Gerber. ∞ 1957 à Biarritz Francette Forgues; 4 enfants. Études primaires à Soultzeren, puis études secondaires à l’École normale d’instituteurs de Strasbourg où il a fait également une préparation militaire supérieure. Appelé au service militaire le 15 octobre 1936, Henri Vogel a été incorporé au 4e régiment d’Artillerie divisionnaire à Colmar et de là détaché à l’École d’artillerie de Poitiers d’où il est sorti sous-lieutenant de réserve en avril 1937 et a été affecté au 155e régiment d’Artillerie portée à Haguenau. Le 15 octobre 1938, Henri Vogel a été renvoyé dans ses foyers, mais rappelé dès le 23 mars 1939. Promu lieutenant de réserve, Henri Vogel a été ensuite affecté au 156e régiment d’Artillerie de forteresse dans le secteur fortifié de Haguenau. En juin 1940, au cours du repli vers Vesoul, Henri Vogel est parvenu à passer en Suisse où il a été interné au camp n° 447 de Schwartzenach d’où il a été rapatrié à Grenoble en janvier 1941. Affecté, en mars 1941, au régiment d’Artillerie coloniale du Maroc (RACM) à Casablanca, il a participé, en 1944, à la campagne de France comme commandant une batterie du RACM dans la 9e DIC. Promu capitaine de réserve en décembre 1944, Henri Vogel a été intégré en juin 1945 dans l’armée active et fut nommé capitaine à titre définitif. Avec la 9e DIC, il est parti alors en Indochine et a fait campagne au Tonkin comme commandant de batterie. En novembre 1946, Henri Vogel a été muté à la Mission française d’instruction militaire (MFIM) auprès du ministère de la Défense khmère (Cambodge) jusqu’à son affectation en avril 1949 au 1er groupe du 7e régiment d’Artillerie coloniale (RAC) à Casablanca. En octobre 1949, Henri Vogel a été rappelé à la MFIM au Cambodge jusqu’en octobre 1952. Affecté à l’EM de la 3e brigade d’AOF comme chef du 4e bureau, il a été promu chef d’escadron en juillet 1955. En décembre 1956, Henri Vogel a rejoint le 2e RAC en Algérie comme chef de corps puis fut affecté, en avril 1959, au 8e régiment d’Artillerie motorisé en Allemagne (RAMA – 1ère DB) comme officier directeur de l’instruction, puis commandant en second. Promu lieutenant-colonel le 1er octobre 1961, Henri Vogel est passé en novembre à l’état-major du général commandant supérieur à Brazzaville comme chef du 4e bureau. En août 1964, il a rejoint la Direction des centres d’expérimentations nucléaires (DIRCEN), où il a servi, comme adjoint, puis comme chef de la division logistique. Promu colonel en avril 1965, Henri Vogel a encore été nommé général de brigade le 11 juillet 1971 et a quitté le service actif et s’est retiré en Touraine puis à La Baule. Officier de la Légion d’honneur (1967) ; croix de Guerre 1939-1945 avec 2 citations dont une à l’ordre de l’armée ; croix de Guerre TOE avec 1 citation ; croix de la Valeur militaire avec 3 citations.
Communication privée des documents officiels de l’intéressé. Alphonse Halter, Dictionnaire biographique des maréchaux et généraux alsaciens et des maréchaux et généraux morts en Alsace de l’Ancien Régime à nos jours, Colmar, 1994, p. 340.
† Jean-Paul Bailliard (2002)
† Septeuil (Yvelines) 7.9.2016
Philippe Legin (avril 2022)
