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VERDAN Charles

Ingénieur (★ Saint-Jean de Tholome, Haute-Savoie, 9.1.1893 † Strasbourg 14.7.1963). Fils de Joseph Verdan, cordonnier, et de Marie Bastian. ∞ 17.6.1921 Frida Oberling. Surnuméraire dans l’administration des PTT en 1912, il fut affecté au service de la télégraphie militaire pendant la guerre de 1914-1918. Son génie de la mécanique le fit remarquer par l’inspecteur général Alfred Dennery © qui l’envoya en Alsace en vue de la réorganisation des Postes et Télégraphes après la guerre. Il passa le concours de sous-ingénieur des services radiotélégraphiques et il fut nommé à Lyon en 1921. Il revint à Strasbourg, dont sa femme était originaire, début 1923. Dans le laboratoire qui lui fut réservé, il mit au point un système d’élimination des parasites sur les transmissions par télégraphie sans fil, des signaux émis par l’appareil télégraphique Baudot. Il obtint un brevet le 4 juin 1924. Cette invention importante permettait de remplacer les transmissions par câbles sous-marins, seuls utilisables à l’époque. Plusieurs liaisons furent alors mises en service à partir de Bordeaux avec Tananarive (1926), puis Alger (1926), Tunis (1927) et Rabat (1928). Suivant les progrès de la technique, Verdan prit un nouveau brevet en 1930, permettant une transmission de signaux télégraphiques sur ondes courtes en supprimant le fading propre à ce genre d’ondes qui se traduisait par un évanouissement du signal. La solution de ce problème fut obtenue grâce à un système électronique, ce qui fut une nouveauté pour Verdan. Une liaison Paris-Rabat via Strasbourg fut mise en service vers le milieu de 1932. Grâce à la qualité de ses travaux, Verdan fut nommé ingénieur le 7 août 1933. La Seconde Guerre mondiale l’obligea à quitter l’Alsace. Il se réfugia avec sa famille à Bordeaux, mais revint à Strasbourg après la Libération. Il retrouva son laboratoire où il mit au point son système dit des « quatre fréquences » qui permit d’assurer le trafic radiotélégraphique avec l’Afrique du Nord à partir d’un seul émetteur, desservant ainsi Rabat, Alger, Oran, Constantine et Tunis. Chevalier de la Légion d’honneur le 30 novembre 1926, officier le 24 janvier 1950.

P. Charbon, « En 1924, Verdan adapta le « Baudot » à la transmission par radio », La TSF des années folles, 1987, p. 36-44.

Paul Charbon (2002)