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VAUDREY Claude Nicolas

Général (★ Dijon (Semur-en-Auxois, Côte-d’Or, selon sa déclaration au tribunal) 1784 † Semur, au château de Cessay, Côte-d’Or, 1857). Élève à l’École polytechnique en 1802, à l’École d’artillerie et du génie de Metz en 1804. Lieutenant en second au 1er régiment d’Artillerie à cheval en 1806, capitaine en 1810, chef d’escadron en 1814. En non-activité du 1er août 1814 au 12 mars 1815 et du 1er novembre 1815 au 11 avril 1817 ; lieutenant colonel en 1826; colonel en 1830. Commandant du 4e régiment d’Artillerie à Strasbourg depuis le 28 mai 1833. Il avait fait les campagnes de 1806-1807 à Naples et en Calabre, de 1809 à la Grande Armée; de 1813 en Saxe ; de 1814 en France; de 1815 à l’armée du Nord. Blessé en 1813, à l’épaule droite en reprenant deux canons enlevés par l’ennemi. Le colonel Vaudrey fut un des principaux acteurs du complot du 30 octobre 1836, ourdi par Louis Napoléon Bonaparte pour prendre le pouvoir. Soigneusement mis en condition par la très belle Éléonore Brault, veuve Gordon, une pasionaria de l’Empire, le colonel Vaudrey parvint à entraîner son régiment dans la tentation du coup d’État du 30 octobre 1836, qui échoua finalement à la caserne de la Finckmatt, à Strasbourg, devant la fidélité du 46e régiment d’Infanterie. Le principal protagoniste de cette insurrection manquée, le prince Louis Napoléon, ayant été élargi de prison par décision royale dès le 9 novembre 1836, pour être envoyé en exil, sans jugement, en Amérique, le procès des autres comparses, dont Vaudrey, qui eut lieu devant la cour d’assises du Bas-Rhin en janvier 1837, aboutit à leur acquittement. Déjà mis en non-activité par retrait d’emploi quelques jours après le 30 octobre, le colonel Vaudrey fut mis à la retraite pour ancienneté de services le 31 mars 1837. Lorsqu’en 1848 Louis Napoléon fut élu président de la République, il le combla désormais d’honneurs: aide-de-camp du prince-président (20 décembre 1848) ; gouverneur des Tuileries avec rang et titre de général de brigade (1852) ; sénateur (1852). Vaudrey avait aussi été élu député à l’Assemblée législative en 1849. Chevalier (1813), officier (1828), commandeur (1849), grand-officier de la Légion d’honneur (1854) ; chevalier de Saint-Louis (1822).

  1. Delahache, « L’insurrection de Strasbourg en 1836 », Revue alsacienne illustrée, 1913, 1914.

† Jean-Paul Bailliard (2002)