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VARRENTRAPP Conrad

Historien, universitaire, (P) (★ Braunschweig, Niedersachsen, 17.8.1844 † Marburg/Lahn 28.4.1911). Fils de Franz Varrentrapp, directeur de la clinique de Braunschweig, puis associé à la maison d’édition scientifique Vieweg. ∞ 1877 Marburg/Lahn Lilly Beneke (★ Marburg 2.5.1854,) fille d’un professeur en médecine à l’Université de Marburg ; 2 enfants dont Franz (★ Marburg 20.11.1884), professeur d’histoire du droit. Études au gymnase de Braunschweig, puis à l’Université de Göttingen où il suivit les cours de Waitz (1862-1864). En 1864, il s’inscrivit à Bonn, pour y suivre les cours de H. von Sybel. C’est sous sa direction qu’il passa son doctorat sur l’archevêque de Mayence, Christian Ier, et édita une partie de la Commentatio de Christiano archiepiscopo Maguntino. Sybel l’associa à la rédaction de la Historische Zeitschrift (HZ). Varrentrapp participa à la guerre de 1870 comme brancardier et fut décoré de la croix de Fer. En 1873, il fut nommé professeur extraordinaire à l’Université de Marburg, puis en 1874, professeur titulaire (ordinarius), puis à partir de 1877-1878 directeur du Séminaire d’histoire. À ce moment, comme nombre d’autres médiévistes allemands, Varrentrapp se spécialisa en histoire moderne et publia Hermann von Wied und seine Reformationsversuche in Köln (1878), puis en 1889, une étude d’histoire contemporaine, puisée dans les archives du ministère des Cultes prussien, Johannes Schulze und das höhere preussische Unterrichtswesen in seiner Zeit. Il s’était quelque peu spécialisé en histoire des universités, consacrant une étude à celles de Bonn et de Marburg. En 1890, comme spécialiste de l’histoire de Prusse et de la Réforme protestante, il lui fut proposé d’accepter la chaire d’histoire moderne à Strasbourg, vacante à la suite de la retraite de Hermann Baumgarten ©, lui aussi de Braunschweig et ami politique (national-libéral) de son père, qui l’avait recommandé. « Il espérait contribuer à resserrer les liens entre l’Alsace et le Reich, fut déçu de n’y point parvenir et retourna volontiers à Marburg » écrivit un peu méchamment à son propos F. Meinecke ©, qui lui succéda à Strasbourg (avec Martin Spahn ©). Varrentrapp consacra plusieurs études à l’histoire de l’Alsace, publiées dans la Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins: « Sebastian Brants Beschreibung von Deutschland und ihre Veröffentlichung durch Caspar Hedio » (1896), « Die Strassburger Universität in der Zeit der französichen Revolution » (1898), puis « Strassburgs Einwirkung auf Goethes historische Anschauungen », publié dans le Korrespondenzblatt des Gesammtvereins der deutschen Geschichts- und Altertumsvereine (1899). En même temps, il poursuivit ses études sur la politique et l’activité universitaire, avec plusieurs études sur Dahlmann (1885) et c’est encore à Strasbourg qu’il écrivit et publia pour la HZ, la première grande biographie de son maître disparu, H. von Sybel (1897). En 1907, il donna une grande étude sur l’activité de journaliste politique de Ranke, et publia une partie de sa correspondance dans la HZ (jusqu’en 1911). Varrentrapp avait entrepris une grande histoire de l’historiographie allemande, mais la maladie l’empêcha de la mener à terme. À ce protestant très engagé, l’Université de Leipzig conféra le titre de docteur en théologie honoris causa (1909).

Archives départementales du Bas-Rhin, AL 103 – Université de Strasbourg 1872-1919 ; Archives municipales de Strasbourg, état-civil ; Biographisches Jahrbuch, Bd. 16 :1911, paru en 1914 (G. Meyer v. Knonau), col. 80* ; Historische Zeitschrift 1.107,1911, p. 345-350 (Goswin von der Ropp) ; Historische Vierteljahrschrift 16, 1913, p. 314-322 (K. Wenck) ; J. E. Craig, Scholarschip and Nation Building. The Universities of Strasbourg and Alsatian Society 1870-1939, Chicago, 1984, p. 146-148, 392, note 37.

François Igersheim (2002)