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VAN CALKER Fritz

Professeur et homme politique (★ Wesel, Rhénanie-Westphalie, 24.10.1864 † Moosach bei Grafing, Bavière, 15.5.1957). Études de droit aux universités de Fribourg-en-Brisgau, de Munich et de Berlin. Doctorat à Munich en 1888 et habilitation à Halle en juillet 1891. Calker enseigna à l’Université de Halle d’octobre 1891 à février 1896. Professeur de droit pénal à l’Université de Strasbourg à partir de février 1896, il fut doyen de la faculté de Droit en 1900 et 1907. Membre depuis 1902 de la commission de révision du droit pénal. Il participa à la fondation de la première association politique des libéraux de droite à Strasbourg, le Strassburger Bürgerverein, le 31 janvier 1901, et en fut vice-président, puis président. En mai 1903, il participa à la première tentative de fondation d’une Liberale Landespartei par les libéraux de droite, mais resta à l’écart de la fondation définitive de l’Elsass-Lothringische Liberale Landespartei en octobre 1903. Il rejoignit le parti dans les années suivantes et en devint vice-président en 1909. Il se situait à l’aile droite du parti. Il démissionna en octobre 1911 pour protester contre le choix de Charles Burger © comme candidat aux élections au Landtag d’Alsace-Lorraine. Élu député national-libéral au Reichstag dans la circonscription de Neustadt en Palatinat en 1912. Membre du Comité central du parti national-libéral à partir du 21 mai 1916, il se situait du côté de l’aile gauche. Lors de l’Affaire de Saverne de novembre 1913, il fut l’un des critiques les plus sévères de l’action des autorités militaires et condamna les erreurs psychologiques anéantissant tant d’années de travail (alles [ist] wieder kaputt), lors de la séance du Reichstag du 3 décembre 1913. Au début de la guerre, il se prononça pour l’incorporation de l’Alsace-Lorraine à la Bavière. Convaincu de la nécessité d’une paix de conciliation, il appuya la résolution de paix du Reichstag de juillet 1917 et plaida pour l’octroi de l’autonomie complète à l’Alsace-Lorraine au sein de son parti et auprès du chancelier Michaelis. Professeur de droit pénal et de droit constitutionnel à l’Université de Munich de 1921 à 1934. Il publia de nombreux travaux de droit et de politologie, en particulier Wesen und Sinn der politischen Parteien en 1928.

Dernières Nouvelles de Strasbourg du 27.10.1929 ; Haegy, Das Elsass von 1870-1932, Colmar, Alsatia,, I et II ; Hans-Peter Reiss, Von Bassermann zu Stresemann. Die Sitzungen des nationalliberalen Zentralvorstandes 1912-1917, Düsseldorf, 1967 ; J.-M. Mayeur, Autonomie et politique en Alsace. La Constitution de 1911, Paris, 1970 ; Christiane Huberty, Les groupes libéraux à Strasbourg (1886-1903), maîtrise d’histoire contemporaine, Strasbourg II, 1997.

Christian Baechler (2002)