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TURCKHEIM Frédéric Guillaume de

Colonel (★ Strasbourg ? 18.10.1785 ∞ Truttenhausen, commune d’Obernai, 12.1.1831). Fils de Bernard Frédéric de Turckheim ©. ? 12.5.1818 Élisabeth Octavie Amélie de Dietrich, fille de Jean Albert Frédéric baron de Dietrich © et de Louise Amélie de Berckheim, et petite-fille du premier maire de Strasbourg, Philippe Frédéric de Dietrich ©. Après avoir étudié les mathématiques et la minéralogie à l’Université de Strasbourg, il s’inscrivit, en 1802, à celle de Goettingen. Ses études achevées, il se trouvait placé, en 1805, à Paris au ministère de l’Intérieur sous les ordres et la protection du ministre de Gérando, un ami de la famille. Cependant, dès le mois d’octobre de cette année, il parut décidé à quitter la carrière administrative pour celle des armes. En mars 1806, par une faveur particulière de Napoléon, il entra dans la Grande Armée avec le grade de sous-lieutenant du 7e régiment de Hussards. En 1807, il fut blessé près de Mohrungen et fait prisonnier sur la Vistule par des dragons prussiens. En 1808, il fut nommé aide de camp du général Rapp ©. Avec lui, il fit les campagnes d’Espagne et de Russie ; il lui sauva la vie à Moscou. En 1808, il était en Espagne au 2e régiment de Hussards du 1er corps d’armée sous les ordres du maréchal Bessières, duc d’Istrie, et y fut gravement blessé. Il fut nommé capitaine l’année suivante. Pendant la campagne de Russie, Frédéric Guillaume fut nommé commandant et décoré de la Légion d’honneur par Napoléon à Moscou. Après la retraite de Russie, il s’enferma avec Rapp et ses troupes à Danzig où ils eurent à soutenir un siège de près d’un an. Lors de la capitulation, la garnison et ses chefs furent emmenés prisonniers à Kiev. Libéré après la chute de Napoléon, Frédéric Guillaume, comme son frère Henri © et tant d’autres Alsaciens, n’hésita pas à se rallier à lui à son retour de l’île d’Elbe. Il fut alors nommé colonel, grade qui ne lui fut jamais reconnu par la royauté rétablie. Avec Rapp et son frère, il participa à la défense des lignes de Wissembourg et de Strasbourg. Au retour des Bourbons, il fut mis en demi-solde. Après son mariage, il contribua d’une manière importante au rétablissement, après les années difficiles de la Révolution et des guerres de l’Empire, de la maison de Dietrich sous la direction de sa belle-mère. Il se retira, quelque peu aigri, à Truttenhausen où il se livra à l’agriculture et à l’exploitation de son vaste domaine forestier. Officier de la Légion d’honneur.

Jules Keller (2001)