Professeur de droit (★ Greifswald 10.8.1528 † Strasbourg 30.3.1614). Tuppius était marié et père d’une fille dont il avait convenu le mariage avec Johann Marbach ©, mais le père revint sur sa promesse. Tuppius avait étudié le droit à Bourges auprès de Jacques Cujas. Ami de Jean Sturm ©, il succéda en 1563 à Georg Nessel, professeur de droit. Il s’impliqua en 1567 dans la réforme des statuts de la nouvelle Académie. Avec Michael Beuther ©, il soutint en 1570- 1572 Jean Sturm dans ses propositions visant à établir l’autonomie du Convent académique. Il assuma les fonctions de doyen de l’Académie en 1572-1573, en 1584-1585 et en 1595-1596. La première élection de 1572 se fit déjà dans une situation de conflit entre Johann Marbach, à la tête du Convent ecclésiastique, et les amis fidèles à Jean Sturm. Tuppius, Beuther, Conrad Dasypodius, Wilwisheim et Jean Sturm firent parvenir des « gravamina » contre Johann Marbach encore en 1574. L’année précédente, Tuppius avait été chargé d’un nouvel enseignement, le commentaire des Pandectes (recueil des jurisconsultes romains), mais des témoignages de l’insatisfaction des étudiants dès 1577 ont été conservés. Denys Godefroy, huguenot réfugié, fut également chargé du commentaire des Pandectes pendant son séjour strasbourgeois (1591-1604) ce qui pourrait expliquer le retrait de Tuppius en 1600. Il avait été actif lors de la création de l’Académie et était même intervenu dans le débat sur la finalité de l’enseignement de la médecine à Strasbourg ; il préconisait une « initia medicinae » à Strasbourg pour les étudiants qui iraient ensuite se perfectionner en France ou en Italie.
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 895 et texte identique dans Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 3, 1984, p. 93 ; A. Schindling, Humanistische Hochschule und freie Reichstadt, Wiesbaden, 1977, voir index ; Histoire du Gymnase Jean Sturm, textes réunis par P. Schang et G. Livet, 1998, p. 60-64.
(2001)
