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THIERSÉ François Joseph

Missionnaire, (C) (★ Hochfelden 7.6.1815 † Mahébourg, Maurice, 11.5.1880). Fils de François Joseph Thiersé, agriculteur et maire de la commune, et de Catherine Fuchs. Lorsqu’il quitta l’école primaire de son village natal, il travailla à l’exploitation agricole de ses parents tout en suivant des cours de latin chez le curé de la paroisse. Souhaitant se mettre au service de l’Église, il fréquenta le petit séminaire (1840-1841), puis le Grand Séminaire de Strasbourg. Après son ordination diaconale au titre de son diocèse d’origine, il fut admis, en 1845, au noviciat de la congrégation du Saint-Cœur de Marie fondé à La Neuville-lès-Amiens, Somme, par F. M. P. Libermann ©, et devenue congrégation du Saint-Esprit en 1848. Ordonné prêtre le 24 août 1845, il fit profession le 8 septembre 1845. La jeune congrégation missionnaire chercha à s’implanter en Australie. Thiersé figurait parmi les premiersreligieux envoyés dans le district de King George Sound pour créer une mission à Albany en 1845. L’hostilité des immigrés protestants, l’indifférence de la population autochtone et les maladies mirent fin à cette expérience trois ans plus tard. Thiersé fut envoyé dans l’île Maurice. Nommé vicaire de la cathédrale de Port-Louis, il était particulièrement chargé de la pastorale auprès de la population noire. En 1851, il fut muté à Mahébourg. D’abord comme vicaire, puis, à partir de 1856, comme curé, il réorganisa la paroisse. Il divisa la localité en 16 quartiers dont chacun était pourvu d’une chapelle affectée à l’instruction des adultes par quelques anciens de la communauté qu’il avait formés. Soucieux d’assurer une instruction chrétienne à la jeunesse, il fonda, entre 1867 et 1875, six écoles pour les garçons. En 1864, il fit venir de l’île de la Réunion la congrégation des Filles de Marie qui ouvrit un orphelinat et une école pour les filles. Deux ans après sa mort, ses paroissiens décidèrent de transférer son corps du cimetière à l’intérieur de l’église de Grand-Port où une épitaphe l’honore comme un « vrai père des pauvres ».

Archives de l’archevêché de Strasbourg, Reg. 21, p. 136, 141, 143 ; Monasticon alsaticum, p. 455. Annales de la propagation de la Foi, t. 18, Lyon, 1846, p. 541-545 ; Bulletin général de la Congrégation du Saint-Esprit, 1.1, Paris, 1857-1859, p. 312-315 ; « Le P. Thiersé, supérieur de la communauté de Notre-Dame du Grand-Port (Maurice), décédé dans la communauté le 11 mai 1880 », Nécrologe de la Congrégation du Saint-Esprit, t. 1, p. 17- 44 ; « Le père François Joseph Thiersé », Le Passe-Temps d’Alsace-Lorraine, 1897, p. 4-6, 33-36, 57-59, 81-83, 105-108 ; J. L. Matter, « Le Père Thiersé, C. S. Sp., missionnaire et apôtre de l’île Maurice (1815-1880) », Revue catholique d’Alsace, 44, 1929, p. 27-36, 141-153 ; P. Stintzi, « Der Apostel von Mauritius », Missionskalender der Missionare vom heiligen Geist, t. 10, 1935, p. 16-18 ; P. Stintzi, Gottselige des Elsasses, Colmar, 1937, p. 135-138 ; A. Cabon, Notes et documents relatifs à la vie et à l’œuvre du vénérable F. M. P. Libermann, t. 13, 1941, p. 72-73 ; M. Briault, Le vénérable père F. M. P. Libermann, Paris, 1946, p. 183-191, 364-372 ; R. Streit, J. Dindinger, Bibliotheca missionum, t. 17, 1952, p. 504, 521, 530, 532, 533, 534, 536, 537, 554, 569, 608, 614, 655 ; « Vom Bauernbub zum Glaubenskünder. P. François Joseph Thiersé (1815-1880 »), Almanach Sainte-Odile, 47,1972, p. 50-60 ; : Encyclopédie de l’Alsace, t. 12, 1986, p. 7337-7338 ; J.-P. Blatz, Le clergé séculier et régulier du diocèse de Strasbourg (1801-1918), Thèse de doctorat, Strasbourg, 1994, p. 1309, 1312, 1333, 1341, 1387, 1388, 2694, 4584, 4609, 4811, 4975, 4976.

Jean-Paul Blatz (2001)