Conservateur de musée, (PI) (★ Mulhouse 12.8.1886 † Bouxwiller 17.9.1971). Fils de Herrmann Thieling, instituteur, et d’Anne Marie Jung, ∞ 23.11.1918 à Colmar Émilie Hoffert (★ Wintzenheim, Haut-Rhin, 22.11.1892). Professeur de lettres, docteur ès lettres, Thieling enseigna successivement à Mulhouse, Guebwiller et Colmar. Enrôlé dans l’armée allemande en 1916, il fut gravement blessé et subit une amputation des deux tiers de sa jambe gauche. Il fut nommé, conformément à son souhait, au collège de Bouxwiller en 1918 et s’installa dans cette ville l’année suivante. En 1933, il organisa les festivités du tricentenaire de la première occupation par les troupes françaises des villes de Bouxwiller, d’Ingwiller et de Neuwiller. À cette occasion, il publia une étude illustrée concernant cette tranche d’histoire. Il créa, en 1934, le Musée du pays de Hanau et en devint le conservateur. D’autre part, il classa les archives municipales et hospitalières anciennes de Bouxwiller. Il avait réuni une collection importante de documents historiques, artistiques et d’art populaire. Il ajouta à cet ensemble une bibliothèque d’alsatiques de grande valeur. Avec son épouse, il fut également actif dans le domaine social. Secrétaire général de la Commission cantonale des pupilles de la Nation (1926-1944). Le couple organisait aussi des soirées théâtrales en faisant venir à Bouxwiller la troupe de la Renaissance française dirigée par Georges Chamarat. Conseiller municipal de Bouxwiller (1935), rapporteur des finances (jusqu’en 1959), trésorier de la Croix Rouge (1945-1970) et juge suppléant au tribunal cantonal (1939-1951). Officier d’Académie (1927) ; officier de l’Instruction publique (1937) ; chevalier de la Légion d’honneur (1965).
La civilisation grecque en Afrique du Nord (1911) est sa première publication. Auteur fécond, il a souvent collaboré aux bulletins de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, principalement sur Bouxwiller, Lichtenberg ou le comté de Hanau-Lichtenberg. Il a également publié dans Les Vosges et la Revue d’Alsace.
Georges Klein (2001)
