Professeur de théologie, (PI) (★ Buhl, Bas- Rhin, 22.5.1902 † Ingwiller 13.8.1983). Second fils de Henri Süss, pasteur et généalogiste, et de Marie Dorothée Eiser. » 30.7.1955 Marianne Westphal (★ Zutzendorf 16.12.1910 † Ingwiller 12.9.2000), fille d’Adolphe Westphal, pasteur, et de Marie Beyler; sans enfant survivant. Études au lycée de Haguenau 1912-1921, puis à la faculté de Théologie protestante de Strasbourg1921-25, à la faculté de Théologie de Genève 1926-1927, et à la Sorbonne, Paris, 1929. Baccalauréat en théologie, Strasbourg, 1925 ; doctorat en théologie sous la direction du prof. A Köberle à Tübingen en 1944, sur Romains 6 et le baptême ou le miracle de la vie nouvelle ; doctorat en théologie à la faculté de Théologie protestante de Paris, 1ère thèse (1960) : La doctrine du baptême à la lumière du témoignage paulinien, 2e thèse (1967) : Études sur les problèmes de la Sainte Cène et des paroles de l’Institution. En 1928-1929, il enseigna à l’école des Batignolles de Paris. En 1929, il fut pasteur administrateur à Langensoultzbach, 1929-1930 vicaire à Aubure, 1930-1932 pasteur administrateur à Aubure, ordonné pasteur le 16 octobre 1932. Pasteur à Aubure de 1932 à 1937, puis de 1937 à 1949, à Gerstheim. Il fut évacué en 1939-40 à Trémolat, Dordogne. De 1949 à 1958 il fut pasteur de l’Union Alsacienne à Paris, de 1958 à 1967 pasteur à Rittershoffen. De 1949 à 1973, il fut professeur de dogmatique luthérienne à la faculté de Théologie de Paris. Il donna également des conférences à l’Institut catholique de Paris et à l’Institut orthodoxe Saint-Serge. Th. Süss a joué un rôle important dans le domaine de l’édition. En 1952 il créa, avec le pasteur René Lovy, la revue Positions luthériennes. Il l’anima par de nombreuses contributions et la dirigea durant de longues années. Il prit également une part prépondérante dans l’édition scientifique des Œuvres de Luther en français, édition commencée en 1957 et qui compte aujourd’hui 18 volumes. Excellent connaisseur de la pensée de Luther, il se situait dans la continuité de la tradition luthérienne. Cela ne l’empêchait pas de faire preuve de liberté critique. Il soulignait ainsi certaines différences entre le témoignage paulinien au sujet de la vie nouvelle et l’approche luthérienne. Dans son livre La Communion au corps du Christ, il chercha à dépasser les divergences apparues entre les Réformateurs du XVIe siècle au sujet de la Cène. Dans sa démarche théologique, Th. Süss se réclamait de la phénoménologie de Husserl.
« Jésus-Christ, le Maître de notre foi », Étude luthérienne n° 1, Éditions luthériennes, Paris-Strasbourg, s.d., 40 p.; « La Sainte Cène », Étude luthérienne n° 3, Éditions luthériennes, Paris-Strasbourg, 1947 (en coll. avec R. Wolff et M. Sweeting), 64 p. ; « Parole et sacrement », Étude luthérienne n° 4, Éditions luthériennes, Paris-Strasbourg, s.d., 48 p. ; « Nature et grâce », Étude luthérienne n° 6, Éditions luthériennes, Paris-Strasbourg, 1949, 40 p. ; La communion au corps du Christ. Études sur les problèmes de la Sainte Cène et des paroles d’institution, Delachaux-Niestlé, Neuchâtel-Paris, 1968, 326 p.; Luther, coll. Philosophes, Presses Universitaires de France, Paris, 1969, 134 p. Nombreux articles (liste dans Positions luthériennes 30 (1982), 157-159).
Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 5181 ; Le Semeur 65 (1966-67) n° 4 ; Positions luthériennes 30 n° 2 (1982), (Hommage à l’occasion de son 80e anniversaire) ; Le Messager évangélique 1983, n° 41 (9.10.83), p. 14 ; Positions luthériennes 31 (1983), 249-252 ; Revue d’histoire et de philosophie religieuses, 64 (1984), 99-100 ; Lutherjahrbuch 1985, 16-18 ; Encyclopédie de l’Alsace, 12 (1986), p. 7205-7206.
Marc Lienhard (2006)