Architecte, (PI) (★ Strasbourg 6 thermidor an VII (24.7.1799) † Strasbourg 25.2.1831). Fils de Jean-Jacques Stotz, originaire de Nürtingen, Bade-Wurtemberg, maître-maçon, architecte adjoint de la ville de Strasbourg, et de Marguerite Salomé Hüttner, de Strasbourg, fille de Georges Frédéric Hüttner, maître-maçon, chargé de la reconstruction de l’église Sainte-Aurélie. Célibataire. Fréquenta le Gymnase protestant à partir de 1808. Élève de Leclère et de Huyot à l’École des Beaux-Arts de Paris. Voyages d’études en Italie et en Angleterre. Fut chargé, avec son condisciple Félix Fries ©, de concevoir et de réaliser le « Nouveau quartier » de Mulhouse (1827). S’inspirant des travaux de Percier et Fontaine pour la rue de Rivoli à Paris, il élabora un projet en éventail avec des immeubles à arcades sur colonnes. Le fond de la place centrale en forme de triangle est occupé par l’Hôtel de la Société
industrielle de Mulhouse (qui est à l’origine du projet), englobant les hôtels particuliers de Nicolas Koechlin © et de la famille Dollfus ©. Le projet ne fut que partiellement exécuté, mais reste un témoignage éloquent de l’urbanisme post-néo-classique en France.
Archives municipales de Strasbourg, généalogie, dossier 670 ; K. F. Jäger, Rede am Sarge…, Strasbourg, 1831 ; S. Jonas, La Révolution industrielle, les questions urbaines et du logement à Mulhouse (1740-1870), Strasbourg, 1989, p. 432-581 ; Images du patrimoine: Mulhouse, Haut-Rhin, 1990, p.62-63 ; S. Jonas, « Le Nouveau Quartier de Mulhouse ; projet et réalisation (1822-1841) », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 3/1991, n° 822, p. 81-95.
Théodore Rieger (2000)
