Archéologue, (PI) (★ Furdenheim 28.3.1908 † Strasbourg 9.6.1985). ∞ Louise Leipp. Dès son adolescence et parallèlement à des études d’ingénieur chimiste (diplôme d’ingénieur chimiste ICS en 1929), Stieber commença fouilles et prospections dans le Kochersberg, publiant divers articles dans la presse locale entre 1934 et 1939 sur ses trouvailles. Après avoir soutenu en 1933 une thèse de doctorat ès sciences à Paris, il s’inscrivit en 1936 en thèse de doctorat à l’Université de Strasbourg en prenant comme thème de recherche l’occupation du sol sur les terrasses de loess dans la région du Kochersberg à l’époque néolithique (thèse dont le manuscrit fut perdu durant la guerre). Après 1945, il reprit ses activités archéologiques, d’abord pour le compte du Musée des Antiquités nationales (1946-1949), puis pour le Musée archéologique de Strasbourg, où il était établi comme attaché de recherche au CNRS à partir de 1952. Il explora alors de nombreux habitats pré- et protohistoriques dans tout le Kochersberg, notamment à Stutzheim, Hurtigheim, Quatzenheim, Pfettisheim et publia ses recherches dans les bulletins de la Société préhistorique française et les Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, tout en menant des prospections dans le Bas-Rhin. Il est l’auteur d’une méthode de prospection particulière, issue de ses connaissances de chimiste et fondée sur le rayonnement du sol ou pédophysique.
B. Schnitzler, « En mémoire d’Arthur Stieber (1908-1985) », Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, XXVI11, 1985, p. 125-128 (bibliographie et portrait); idem, La passion de l’Antiquité. Six siècles de recherches archéologiques en Alsace, Strasbourg, 1998, p. 309.
Bernadette Schnitzler (2000)