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STEMMELEN Jean Grégoire

Père franciscain, fondateur du couvent de Metz et restaurateur de l’ordre franciscain en Alsace-Lorraine (★Aspach-le-Bas (Haut-Rhin) 13.03.1851 † Sélestat 22.03.1929)

Fils de Jean Ferdinand et de Marie Anne Brungard, il opte pour la nationalité française après 1870 et s’installe en Aquitaine. Jean Grégoire Stemmelen fait son noviciat en 1872 au couvent franciscain de Branday (commune de Gardegan, Gironde) et poursuit ses études théologique jusqu’en 1877, d’abord au couvent d’études de Bourges (Cher) jusqu’en 1874, puis au couvent de Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques) de 1874 à 1875, et enfin au collège Séraphique de Bordeaux de 1875 à 1877. Il émet la profession des vœux solennels le 14.09.1876 et reçoit l’ordination sacerdotale des mains du cardinal de Bordeaux, Ferdinand François Auguste Donnet (1795-1882), le 15.06.1878, puis est transféré au couvent de Béziers (Hérault) pour y prendre la fonction de directeur des frères étudiants et de lecteur de philosophie, et, au couvent de Pau ( Pyrénées-Atlantiques) en 1880.

La même année, le père Grégoire est contraint de quitter la France, suite au décret du 29.03.1880 ordonnant l’expulsion des congrégations religieuses hors de France. Ilt s’installe en Angleterre. D’abord en Cornouaille, à Tauton de 1880 à 1882, il y occupe la fonction de professeur d’éloquence sacrée, et à Saltash de 1882 à 1884 dont il est le curé – il y fait édifier une église – et où il enseigne la théologie morale, puis dans le Somerset de 1884 à 1885 où il est curé de Portishead – là aussi, il fait ériger une église – et lecteur de théologie dogmatique à Clevedon.

Sur la requête faite au provincial d’Aquitaine par les évêques de Metz qui souhaitent avoir dans leur diocèse des religieux qui puissent faire la prédication en langue française et allemande, d’abord Paul Georges Marie Dupond des Loges (1804-1886), puis François-Louis Fleck (1824-1889), il rentre en France et rejoint ce dernier le 09.05.1888. A son arrivée à Metz, il retrouve le père Calixte Albert et le père Engelbrecht Michels se joint à eux en 1890, tous trois ont fait leur noviciat en même temps à Branday. Ils débutent ensemble la fondation de la nouvelle province, le père Grégoire en est le premier supérieur. À la même époque, il fait édifier le collège Séraphique à Metz, fonde la revue en langue allemande Sendbote des heiligen Franziskus en 1890 et l’Almanach franciscain en 1892. Le 19.07.1895, le père Louis de Parme (1836-1905), ministre général de l’ordre, en visite à Metz, élève la résidence en gardianat, le père Grégoire en est institué le premier gardien, et le nomme commissaire général pour l’Alsace, la Lorraine et le Luxembourg. En 1899, il entreprend la fondation d’une résidence à Lutterbach (Haut-Rhin), mais le projet est arrêté par décision de l’autorité allemande.

Le père Grégoire reste le gardien du couvent de Metz jusqu’au 03.09.1899 puis devient président de la résidence Notre-Dame de Lorette à Lugano (canton du Tessin), maison confiée aux franciscains d’Aquitaine, il y restaure l’église et la résidence, et y reste de 1905 à 1910 en qualité de chapelain. En 1910, il passe une année à Metz, puis est envoyé au couvent de Longeville-les-Saint-Avold (Moselle) en qualité de directeur spirituel des ecclésiastiques en retraite, en 1920, il est gardien de ce couvent et conseiller du commissariat, et en 1922, il y occupe les fonctions de vicaire. Cette année là, tout en restant conseiller du commissariat du couvent de Longeville-les-Saint-Avold, il est transféré à la résidence de Sélestat (maison Saint-Antoine) où il est conférencier des retraites du mois sacerdotal, il y décède le 22.03.1929 à l’âge de 72 ans et est inhumé au couvent de Bourtzwiller (Haut-Rhin).

 

Daniel Stemmelen (2016)

 

 

Sources :

 

Frère Adalbert Hamman, frère Didier Van Hecke, frère Guy Muller, sous la direction de frère Claude Coulot, Cent ans de présence franciscaine 1888 (Metz) – 1988. Metz : Pro manuscripto, Metz, 1988, p. 10-11.

Archives Provinciales des Franciscains de la Province (APFB). Série J ; 3J. Strasbourg. Dossiers personnels des religieux.

La France franciscaine : mélanges d’archéologie, d’histoire et de littérature relatifs aux Ordres de saint François en France du XIIIe au XIXe siècle, publié par la Société d’Histoire et d’Études Franciscaines par René Giard. Lille : 1922, t. 5, p. 310-311.