Re?volutionnaire, (PI) (★ Strasbourg 4.10.1769 † Winterthur, Suisse (ho?pital de campagne), 23.6.1799). Fils de Jean Fre?de?ric Stamm, marchand de vin, et de Marie Sara Wemer(t), fre?re de Sara, la « fiance?e » d’Euloge Schneider ©. Apre?s avoir fre?quente? le Gymnase de Strasbourg, Stamm travailla avec son pe?re. Il servit comme cavalier dans la garde nationale de Strasbourg de?s 1790, se fit recevoir membre de la Socie?te? des Amis de la Constitution de Strasbourg le 4 janvier 1791, en fut e?lu secre?taire le 11 novembre 1791, et, lors de la scission du 5 février 1792, il se rallia a? la minorite? jacobine. Le commerce de son pe?re ayant pe?riclite?, il s’engagea dans l’arme?e. Lorsque le ge?ne?ral Custine envahit la Rhe?nanie, il choisit Stamm comme guide, et le nomma capitaine et aide de camp apre?s la conque?te de Mayence. Tout en dirigeant l’espionnage, Stamm compta parmi les membres les plus actifs du club des Jacobins de Mayence et fut l’objet d’une violente campagne pamphle?taire. Il put quitter Mayence apre?s sa reprise par les Prussiens, mais de?nonce? comme suspect de complot, les repre?sentants Ruamps et Borie ordonne?rent son arrestation le 20 septembre 1793. Il fut e?largi trois semaines plus tard. Le 13 brumaire II (3novembre 1793) le comite? de surveillance et de su?rete? ge?ne?rale du Bas-Rhin, pre?side? par son ami Pierre Franc?ois Monet ©, le nomma procureur-syndic du district de Strasbourg et le choi sit aussi comme secre?taire du comite? le 27 brumaire (17 novembre 1793), lui confiant diverses missions, dont la leve?e de taxes re?volutionnaires dans les communes de la campagne ainsi que la recherche des suspects. Ce fut lui qui arre?ta le professeur Jean Laurent Blessig © le 13 frimaire II (3 décembre 1793) a? Dorlisheim pour le conduire au Se?minaire de Strasbourg. Le 21 nivo?se II (10 janvier 1794), les repre?sentants le nomme?rent procureur-syndic du district de Benfeld, fonction qu’il exerc?a jusqu’en frimaire III (novembre 1794) ou?, lors d’une myste?rieuse affaire, il fut arre?te? en Bade le 13 frimaire III (3 décembre 1794), pre?s de Ba?le, par des hussards autrichiens, conduit a? Heidelberg, soupc?onne? d’espionnage, et incarce?re? a? la forteresse de Munka?cs pendant 32 mois. Apre?s sa libe?ration, il re?inte?gra l’arme?e, servit comme aide de camp du ge?ne?ral Walther © et fut mortellement blesse? au cours d’un engagement.
Archives municipales de Strasbourg, registres paroissiaux (Temple-Neuf), RAM-245 bis a? 247 ; Livre bleu, t. I ; Archives départementales du Bas-Rhin, 2 L 16 a? 18, 6 L 12, Q 2977 et 4368 ; Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, D. 119.604 ; Archives nationales, AF II 123 (934,3) ; E. Barth, Notices biographiques sur les hommes de la Re?volution a? Strasbourg et les environs, Strasbourg, 1885 (paru aussi dans Revue d’Alsace en plusieurs livraisons) ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 814. Pour l’e?change de pamphlets a? Mayence, voir inventaire par H. G. Haasis, Bibliographie zur deutschen linksrheinischen Revolutionsbewegung 1792/1793, Kronberg, 1976, p. 55, 78 et 81-86 ; idem, Gebt der Freiheit Flu?gel, Reinbeck, 1988, t. II, p. 808-810.
Claude Betzinger (2000)