Professeur de clinique me?dicale, (PI) (★ Barr 6.10.1902 † Strasbourg 14.3.1984). Fils de Jules Stahl, pharmacien. ∞ 1936 a? Barr Annette Simon. Études me?dicales a? la faculte? de Strasbourg. Nomme? externe en 1923, puis interne des ho?pitaux en 1925, il poursuivit toute sa carrie?re hospitalo-universitaire a? partir de janvier 1926 a? la clinique me?dicale B, ou? il fut successivement interne, chef de clinique (1931-1933), me?decin de policlinique (1934-1937), de?le?gue? dans les fonctions d‘agre?ge? (1938). Contraint d’interrompre toute activite? universitaire durant les anne?es d’occupation, il exerc?a a? Strasbourg comme me?decin prive?. Il reprit ses fonctions a? la clinique me?dicale B de?s la libe?ration de Strasbourg en novembre 1944. Il fut promu professeur agre?ge? de me?decine en 1946 avant d’e?tre titularise? en qualite? de professeur de clinique me?dicale B et chef de service, de 1948 jusqu’a? sa retraite en 1974. Outre l’influence des professeurs de me?decine Le?on Blum et Le?o Ambard ©, une place a? part dans l’orientation de Stahl vers les travaux de recherche revient a? ses relations pre?coces avec la me?decine ame?ricaine; boursier de la Fondation Rockefeller, il eut en effet la possibilite? de travailler, durant l’anne?e 1934, comme attache? au de?partement de me?decine de l’Universite? Columbia de New-York. Au soir de sa vie, il a encore te?moigne? son fide?le attachement a? Dana W. Atchley (1892-1983) qui animait jadis avec Robert F. Loeb ce grand centre scientifique. Il e?tait e?galement lie? d’amitie? avec Hans Selye, inventeur de la notion de stress et de la re?action d’adaptation. Stahl. s’engagea de?s le de?but de sa formation hospitalie?re dans la recherche expe?rimentale en e?troite harmonie avec la me?decine clinique. Avec F. Stephan, qui fut l’un de ses e?le?ves, on peut noter qu’il s’occupa avant tout « de troubles me?taboliques en rapport avec des atteintes re?nales, he?patiques ou endocriniennes ». Participant, sous la direction de Le?on Blum, a? la phase initiale de l’insulinothe?rapie, il avait consacre? en 1931 sa the?se a? des Recherches sur un principe hyperglice?miant d’origine pancre?atique. Ce fut le moment de la de?couverte de l’existence du glucagon. Vers le me?me temps, d’autres expe?riences, mene?es avec Max Aron et Van Caulaert avaient trait a? la thyre?ostimuline ante?hypophysaire. Sous l’influence des e?tudes d’Ambard sur la physiologie re?nale suivirent les travaux cliniques et expe?rimentaux sur la chlorope?nie avec D. Kuhlmann. Apre?s la guerre, il faut signaler : les recherches sur la pathoge?nie des œde?mes he?patiques, avec E. Me?rian, Marg, Urban, F. Stephan ; l’e?tude du glucagon avec J.-L. Fincker, J.-M. Brogard, M. Dorner; les investigations sur la signification des variations de l’ammonie?mie au cours des cirrhoses, des he?morragies digestives et des comas he?patiques, avec S. Roger, R. Bockel, M. Imler. Pre?sident du Conseil de?partemental, puis re?gional, de l’Ordre des me?decins, il e?tait membre d’un grand nombre de socie?te?s savantes, franc?aises et e?trange?res. Officier de la Le?gion d’honneur ; officier des Palmes acade?miques ; croix de Guerre avec citations.
F. Stephan, « Jules Stahl 1902-1984. Notice ne?crologique », Journ. me?d. de Strasbourg, 1984, 15, 8, p. 607-609.
The?odore Vetter (2000)
