Pre?tre (★ Meyenheim 4.7.1752 † Strasbourg 3.2.1796). Fils de Franc?ois Antoine Stackler, pre?vo?t de Meyenheim, conseiller du roi et procureur royal d’Ensisheim, et de Marie Agathe Richart, fille de Franc?ois Andre? Richart, pre?vo?t de Bollwiller, et d’Élisabeth Schmidt. Il fre?quenta le colle?ge royal de Colmar. Il se destina a? l’e?tat eccle?siastique, comme son grand-oncle, Franc?ois Antoine Stackler (★ 1696 † 1730) cure? de Hegenheim. Il entra au Se?minaire de Porrentruy (Jura suisse) ; ordonne? pre?tre, il fut nomme? en 1783 chapelain de Saint-Wolfgang a? Orschwihr. Sa famille obtint pour lui, en 1786, le be?ne?fice de la cure fort lucrative de Neuve-Église dans le Val de Ville? (unique paroisse du Comte-Ban, de la Lie?pvrette a? Luttenbach). En 1791, il refusa de pre?ter serment a? la Constitution civile du clerge?. En 1793, il alla se cacher a? Soultz, pre?s de sa me?re, pendant plusieurs semaines, puis gagna Vitznau, canton de Lucerne, Suisse. L’abbe? Stackler resta dans l’expectative jusqu’au 26 août 1795 ou? il rec?ut une lettre du nouveau maire mode?re? de Neuve-Église, Antoine Siffer, l’invitant a? revenir. Ce n’est que le 24 décembre 1795 que l’exile? rejoignit sa paroisse. Le 8 pluvio?se an IV (= 28 janvier 1796), le directoire de Strasbourg de?cida son arrestation. Dans la nuit du dimanche au lundi 1er février 1796, il fut transfe?re? dans une des tours des fortifications de Strasbourg et fut cite? devant le tribunal criminel du Bas-Rhin. L’arre?t de mort prononce? le mena a? l’e?chafaud dresse? place d’Armes. Franc?ois Andre? © 3, son fre?re, arriva a? la ha?te avec un ordre de de?portation pour la Suisse, mais il e?tait trop tard.
Bibliothe?que humaniste de Se?lestat, re?f. MC 5395 ; Geschichte der Tyrannen in Strassburg, t. I ; J. A. Siffer, « Notice sur l’abbe? Franc?ois Antoine Stackler », Revue catholique d’Alsace, 1868, p. 372-378 ; L. Winterer, La perse?cution religieuse en Alsace pendant la Grande Re?volution de 1789 a? 1801, Rixheim, 1876, p. 267-270 ; Abbe? Caron, Les confesseurs de la Foi dans l’e?glise gallicane a? la fin du XVlIIe s., t. III, p. 445 ; A. Guilon, Les martyrs de la Foi pendant la Re?volution franc?aise, t. IV, p. 622 ; Weiss et Raess, Auszug der Geschichte der Glaubensbekenner, u?bersetzt vom franzo?sischen in’s deutsche nach Abbe? Caron, 3 vol., p. 412 ; J. Kirn, Das Weilerthal in fru?heren Zeiten, Se?lestat, 1906 ; L. Fischer, L’abbe? Stackler, martyr de la Re?volution, Strasbourg, 1912 ; Le Nouvel Alsacien du 30.11.1946 ; « Le Val de Ville? sous le Directoire : l’affaire Stackler », Annuaire de la Société d’histoire du Val de Villé, 1980, p. 29-43 ; L. Sittler, Hommes ce?le?bres d’Alsace, Colmar, 1982; Encyclopédie de l’Alsace, XI, p. 1985 ; notice du Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, t. 11, 1988, p. 953, sur Le?onard Fischer.
Des complaintes, un Stacklerlied, une gravure, conserve?e au Muse?e historique de Strasbourg, retracent ces e?ve?nements. Une plaque comme?morative se trouve a? l’e?glise de Neuve-Église, « carrefour Stackler ».
Antoine Stackler (2000)