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SPIESER Jean (aussi Johannes ou Hans ; pseudonyme : Ernst Traugott Ehrlich)

Pasteur linguiste, (PI) (★ Muhlbach sur Munster 16.1.1862 † Mittelhausen 22.2.1922). Fils de Jean Spieser, marcaire, et d’Anne Marie Huck. ∞ 16.11.1889 Berthe Bresch (★ Gunsbach 27.7.1864 † Brumath 23.2.1948), fille de Jean Jacques Bresch, instituteur, et de Catherine Loescher; 5 enfants. Études de the?ologie a? Strasbourg (1882-1886) et a? Berlin (1886-1887). Vicaire a? Soultzeren, puis a? Saverne. Pasteur de Waldhambach (1899-1914). Passionne? de pe?dagogie, il fut le disciple de Berthold Otto, mais aussi du phone?ticien franc?ais Paul Passy, partisan de la me?thode phone?tique de l’ensei­gnement des langues et fondateur de l’associa­tion « fone?tique » (sic) des professeurs de langues vivantes. Il pre?sida, avec le titre d’Obmann, le « Ferein fu?r fereinfachte recht­ schreibung » (sic) et participa a? la direction de sa revue, Reform. Il rendit visite a? Passy a? Paris en 1896 et se?journa avec lui trois semaines en Suisse en 1906. Il combattit les projets de re?in­troduction de la langue franc?aise dans les e?coles primaires du Reichsland comme une escroquerie pe?dagogique et culturelle (Bildungsschwindel) qui aboutirait a? franciser les unverwelschte Elsa?sser (Alsaciens non-fran­cise?s). L’empereur Guillaume II © ayant pro­nonce? un discours en franc?ais en Alsace, il refusa de?sormais de pavoiser aux couleurs impe?riales le jour de l’anniversaire de l’empe­reur. Il s’inventa une fe?te patriotique person­nelle le 28 janvier pour l’anniversaire de la pro­clamation de l’Empire allemand a? Versailles en 1871. Mais son pacifisme lui interdisait aussi de ce?le?brer la Sedanfeier. Il souhaitait me?me en 1913 que le cinquantie?me anniversaire de la guerre de 1870 en 1920 fu?t l’occasion d’une fe?te franco-allemande de la paix, pre?lude a? la conclusion d’une alliance entre les deux peuples. Dans le de?bat sur le statut politique de l’Alsace-Lorraine, il de?nonc?a au congre?s de la Ligue pangermaniste de 1907 les pe?rils pour le germanisme d’une e?ventuelle autonomie du Reichsland. En 1912, il assista au congre?s de la Ligue pangermaniste a? Brunswick et fut e?lu dans son Comite? directeur. Gravement malade au de?but de la guerre, il dut se retirer a? Saverne.

Reform, Zeitschrift des algemeinen fereins fu?r fereinfachte recht­ schreibung, 1893-1920; Hebra?ische Lautschrifttexte, Paris, 1898 (tire? a? part du Mai?tre phone?tique) ; « Die fru?here Aussprache des Schriftdeutschen im Elsass », Jahrbuch des Vogesenklubs, 1903, p. 313 sqq.; Die begriffliche Me?thode im ersten Leseunterricht, Berlin-Steglitz, 1906 (tire? a? part de Pa?dagogische Warte) ; Elsass-Lothringen als Bundesstaat (in vo?lkischer und kul­tureller Beleuchtung), Berlin, 1908; « Ernst Traugott Ehrlich », Deutschlands Unfa?higkeit, das Elsass zu entweischen, Munich, 1909 ; Ein Klassenversuch mit Schreibiese-Unterricht nach begrifflicher Lehrweise, Berlin-Steglitz, 1904, 2e e?d. augmente?e, 1911 ; The?orie des « Klassenversuchs ». Ein Erga?nzungsheft, Berlin-Steglitz, 1913 (tire? a? part de Bla?tter fu?r Schulpraxis); Gedanken eines Altelsa?ssers. Deutschlands Unfa?higkeit das Elsass zu entweischen, Berlin-Steglitz, 1913; Ein Versuch in Frankreich mit dem begrifflichen Lehrverfahren (avec P. Passy et Hilde Spieser, sa fille ai?ne?e), 1914.

E. von Borries, Hans Spieser, Strasbourg, 1909; W. Kapp, « « Ein Elsa?sser, Deutsche Rundschau, 191, 1922; P. Le?vy, Histoire lin­guistique d ‘Alsace et de Lorraine, II, Paris, 1929 (index) ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 4979,1959, p. 521-522 ; H.-D. Loock, « Der Hu?nenburg-Verlag. Friedrich Spieser und der Nationalsozialismus », in: Gutachten des Instituts fu?r Zeitgeschichte, Stuttgart, 1966, p. 399-447 (plus particulie?rement, p. 400-402) ; J.-M. Mayeur, Autonomie et poli­tique en Alsace. La constitution de 1911, Paris, 1970, p. 44; L. Kettenacker, « La politique de nazification en Alsace », Saisons d’Alsace, n° 65, 1978, p. 91 ; François Igersheim, L’Alsace des notables, 1870-1914, Strasbourg, 1981, p. 113, 136, 137, 2 9 5 ; L. Strauss, « Friedrich Spieser, un nazi alsacien face a? la France », Image de soi, image de l’autre: la France et l’Allemagne en miroir, Strasbourg, 1991, p. 131-145; B. Vogler, Histoire culturelle de l’Alsace, Strasbourg, 1993, p. 362, 369, 373, 375, 547 ; L. Strauss, « Fritz Spieser, le reconstructeur de la Burg », Hunebourg, un rocher charge? d’histoire du Moyen Âge a? l’e?poque contemporaine, Strasbourg, 1997, p. 121-123; Deutsches Literatur-Lexikon, 18, Berne-Munich, 1998, p. 556.

Caricature de Zislin, Journal d’Alsace-Lorraine du 6.11.1910 (reproduite sur la 4e de couverture de la brochure de 1913).

Le?on Strauss (2000)