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SORGUS Adolphe

Maire, conseiller ge?ne?ral, (C) (★ Schiltigheim 13.7.1884 † Strasbourg 25.10.1947). Fils de Jean Sorgus, ouvrier tonnelier, et de Catherine Seeger. ∞ 1909 Caroline Sophie Heid, fille d’un marchand de primeurs. Relieur a? l’imprimerie de l’Universite? de Strasbourg, il fut licencie? a? la suite d’une gre?ve en 1909. De 1911 a? 1914, il fut pre?sident du Buchbinderverband (syndicat des relieurs). Il avait adhe?re? au parti social- de?mocrate en 1906 et devint rapidement l’un des principaux militants de l’arrondissement de Strasbourg-Campagne derrie?re Richard Fuchs ©. En cette qualite?, il assista au congre?s SPD de Chemnitz en septembre 1912. Élu en mai 1914 premier adjoint au maire de Schiltigheim, il conserva cette fonction apre?s le retour a? la France en 1919. Il devint maire de la ville en 1925 et le demeura apre?s les e?lections de 1929 et de 1935. Il fut e?lu conseiller ge?ne?ral de Schiltigheim en octobre 1931 et re?e?lu en 1937. Vice-pre?sident de la fe?de?ration socialiste SFIO du Bas-Rhin en 1919, il e?tait reste? fide?le a? ce parti apre?s la scission communiste de 1920-1921. Il fit adopter de?s 1920 par le conseil municipal l’introduction de l’e?cole lai?que, mais ce vote, contraire au statut local, fut annule?. En revanche, en 1925, les e?coles communales devinrent interconfessionnelles. Selon les principes du « socialisme municipal », il construisit pour cette ville ouvrie?re (devenue la seconde ville du Bas-Rhin en 1921) de nouvelles e?coles primaires, des logements HBM (habitations a? bon marche?) et des lotissements de maisons mono familiales, des bains-douches et une pouponnie?re. Sorgus organisa de grandes fe?tes le 14 juillet 1939 pour ce?le?brer le cent cinquantie?me anniversaire de la Re?volution franc?aise. Il dirigea quelques semaines plus tard l’e?vacuation de sa commune en Haute-Vienne et installa sa mairie replie?e a? Rochechouart. Rapatrie? en 1940, il fut e?carte? de sa mairie (rattache?e a? celle de Strasbourg le 1er décembre 1940) par les nazis et du?t travailler au Wirtschaftsamt de Strasbourg. Il participa a? la fin de 1943, chez Rene? Hatt ©, a? une entrevue avec les anciens conseillers ge?ne?raux autonomistes Rosse? © et Gromer ©, ou? furent discute?es les conditions d’une e?ventuelle autonomie provisoire avant le re?tablissement de la souverainete? franc?aise en Alsace. À la Libe?ration, Sorgus reprit ses fonctions de maire et fut re?e?lu en octobre 1945. Il e?tait membre du Comite? fe?de?ral de la SFIO. Aux e?lections d’octobre 1947, sa liste socialiste fut devance?e par celle du Rassemblement du Peuple franc?ais. Il mourut l’avant-veille de l’e?lection a? la mairie du gaulliste Ritter ©. Malgre? son anticle?ricalisme affiche?, Sorgus eut des obse?ques religieuses. Chevalier de la Le?gion d’honneur (1938).

Archives départementales du Bas-Rhin, 286 D 344 ; Protokoll der Parteitages der SPD Chemnitz, 15-21.9.1912, Berlin, 1912 ; Freie Presse des 1.9.1920, 13.7.1934 ; Presse Libre des 20.5.1945, 7.11.1946, 28.10.1947, 30.10.1947; Humanite? d’Alsace du 30.5.1946; Le Nouvel Alsacien du 25.10.1957 ; J. Bernhard, Chronique de Schiltigheim et de son canton, 1966; M. Sturmel, « Das Elsass und die deutsche Widerstandsbewegung (…) », Oberrheinische Studien, V, 1980; Encyclopédie de l’Alsace, XI ; Maitron, dir., Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, XLI, 1992, p. 360.

Portrait sur un vitrail dans l’ancienne mairie de Schiltigheim (École de musique actuelle).

Le?on Strauss (2000)