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SORG Jean-Jacques

Peintre en fai?ence, (PI, puis C) (★ Strasbourg, Saint-Pierre-le-Jeune, 8.11.1743 † Mutzig 13.10.1821). Fils de Jean-Jacques Sorg, cordier. ∞ 25.6.1772 a? Strasbourg, cathe?drale, Marie Victoire Ferazino, fille de Martin Antoine Ferazino, assesseur au Magistrat de Mutzig ; 13 enfants dont 8 sont reste?s en vie. Gra?ce a? son Stammbuch, un manuscrit de 728 pages, nous connaissons parfaitement les e?tapes de sa for­mation. Apprenti cordier, il de?couvrit la peinture chez une cliente de son pe?re, Marie-Catherine Klett, qui lui donna ses premie?res lec?ons. De 1759 a? 1761, il fut apprenti chez Paul Hannong ©. Paralle?lement, Jean Daniche © lui enseigna le dessin. Il continua son apprentis­ sage aupre?s du peintre J. W. Hauviller © qui quitta Strasbourg en 1764. Pour se perfction­ner, Sorg se rendit en Allemagne ou? il travailla notamment chez Fe?lix Besolt a? Mannheim et Joseph Mages ©, l’un des mai?tres d’Ebersmunster, a? Augsbourg (1765). Sa conversion au catholicisme intervint en 1766. Apre?s un passage dans l’atelier de Jean Schoepf a? Munich (1767), Sorg rentra a? Strasbourg en 1769. Il participa a? l’e?laboration des de?cors pour l’accueil de la Dauphine (1770). En 1771, il se rendit a? Cha?tenois pour exe?cuter une premie?re se?rie de 14 portraits de notables du Val-de-Ville?. La me?me anne?e, a? Mutzig, il entama une deuxie?me se?rie de 20 portraits. De retour a? Strasbourg, il fut poursuivi pour exercice ille?gal de la peinture, n’ayant pas pre?sente? de chef-d’œuvre. Il re?para rapidement cette ne?gligence en soumettant a? la commis­sion un tableau d’autel avec saint Louis et un portrait de son propre pe?re (1772). Repre?sentant de la corporation de l’Échasse (1775), il resta a? Strasbourg jusqu’en 1787. De retour a? Mutzig, il devint membre du conseil municipal en 1800. La plupart de ses œuvres ont disparu ou ne sont actuellement pas locali­sables. Le Muse?e de Strasbourg posse?de de lui un portrait d’homme date? de 1779, deux por­traits ovales, de me?mes dimensions, repre?sen­tant peut-e?tre un couple (1796), le portrait de M. Kientz de Mutzig, inspecteur des Eaux-et-Fore?ts, et celui de son e?pouse, ainsi qu’une gri­saille de trumeau, l’Automne, avec des amours tenant des grappes de raisin. Au cha?teau d’Angleterre, a? Bischheim, on lui attribue des dessus de porte en camai?eu (1782). Le Grand Se?minaire de Strasbourg conserve le portrait du directeur Joseph Frentz (1788), et celui du cha­noine Fr. Louis, chancelier de l’Universite? e?pis­copale, e?lu de?pute? a? l’Assemble?e nationale (1789), mais de?ce?de? la me?me anne?e. Un lavis de 1812 montre l’artiste et sa famille (collection particulie?re). Son talent fait de minutie et de gra?ce se manifeste notamment dans sa Jeune fille aux oiseaux (collection particulie?re).

Bibliothe?que du Grand Se?minaire de Strasbourg, Stammbuch und Geburths-Linien sambt Lebensbeschreibung von Johann-Jacob Sorg…, Ms n° 163 ; A. Riff, « Un peintre strasbourgeois du XVIIIe sie?cle: Jean-Jacques Sorg », Archives alsaciennes d’histoire de l’art, 1922, p. 65-79; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, XXXI, 1937, p. 292; H. Haug, Catalogue des peintures anciennes (Muse?e des Beaux-Arts de la Ville de Strasbourg), 1938, p. 215-216 ; R. Heitz, La peinture en Alsace, 1050-1950, Strasbourg, 1975, p. 180-181 ; Le portrait dans les Muse?es de Strasbourg, Strasbourg, 1988, p. 323, 325 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, Éditions Printek, 1987, p. 150 ; V. Beyer, 2000 ans d’art en Alsace, Strasbourg, 1999, p. 158 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, 1999.

The?odore Rieger (2000)