Me?decin, militant communiste, (I) (★ Wintzenheim 1.5.1895 d. Strasbourg 18.10.1972). Fils d’Isaac Singer, ministre officiant, et de Rachel Weill. ∞ 19.4.1921 a? Strasbourg Gitel Sophie Grunfeld, d’origine russe; 2 fils me?decins (dont Le?onard (★ 1923), professeur de psychiatrie a? la faculte? de Me?decine de Strasbourg). Étudiant en me?decine a? Strasbourg. Mobilise? dans l’arme?e allemande durant la Grande Guerre. Apre?s novembre 1918, il collabora a? la re?daction du quotidien socialiste la Freie Presse et fut le correspondant a? Strasbourg de l’Humanite? de Paris. Il fut e?lu tre?sorier adjoint de la fe?de?ration socialiste de Basse-Alsace a? partir du 6 avril 1919. Un des rares jeunes intellectuels francophones du parti, il fut le cice?rone en Alsace de Jean Longuet, petit- fils de Karl Marx et directeur politique du Populaire, le quotidien national de la SFIO (qui lui offrit une photo originale de son grand-pe?re). Il le pre?senta, gra?ce a? ses relations avec l’architecte autonomiste Koessler ©, au cha?telain de Kolbsheim, de Grunelius ©. Ami de Charles Hueber ©, il de?fendit le 12 octobre 1920 devant le congre?s fe?de?ral du Bas-Rhin la motion Frossard-Cachin favorable a? l’adoption des 21 conditions pose?es par Moscou pour l’adhe?sion a? la IIIe Internationale et il fut l’un des de?le?gue?s de la fe?de?ration du Bas-Rhin au congre?s de Tours ou? fut fonde? le Parti communiste franc?ais. Le 10 janvier 1921, il fut e?lu membre du comite? exe? cutif de la fe?de?ration communiste du Bas-Rhin. Du 1er octobre au 26 décembre 1921, il fut re?dacteur ge?rant du nouveau quotidien communiste strasbourgeois Neue Welt. Il fut de?signe? au Congre?s de Marseille du parti communiste (30 décembre1921) pour repre?senter l’AIsace-Lorraine au comite? directeur du parti, mais son nom ne figure pas dans les listes cite?es par Maitron (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, XVI, p. 466-467). Établi comme me?decin a? Strasbourg-Neudorf, il quitta le parti communiste a? une date inde?termine?e, peut-e?tre au moment de la scission de 1929. En 1936, il e?tait devenu membre du parti radical-socialiste et il s’inquie?tait des effets pervers de l’application de la semaine de 40 heures pour les petits commerces de?ja? e?touffe?s par la puissance des magasins a? prix unique. Mobilise? comme me?decin militaire en aou?t 1939, il fut fait prisonnier par l’arme?e allemande a? Saint-Die? en juin 1940. Rapatrie? en Auvergne comme ancien combattant en juin 1941, il ne fut pas autorise? a? exercer la me?decine, en raison du statut des juifs. Il reprit son activite? a? Strasbourg de juillet 1945 a? 1970.
Un syndrome paranoi?de chez un cas de cancer, the?se de Me?decine, Strasbourg, 1923.
Archives nationales, F7 13378, 13379; Freie Presse des 7.4 et 8.10.1919, des 1 et 7.7.1920, des 8 et 15.1.1921; Elsa?sser du 14.12.1920; L’Internationale du 17.11.1921; Volkstribu?ne des 18.1.1921 et 15.3.1922 ; Journal d’Alsace-Lorraine des 24 et 27.10.1929 ; Le Congre?s de Tours (e?dition critique), Paris, 1980, p. 78, 852 ; C. Lorentz, La presse alsacienne du XXe sie?cle. Re?pertoire des journaux parus depuis 1918, Strasbourg, 1997, p. 285.
Le?on Strauss (2000)
