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SIMONIN Camille

De?pute? du Bas-Rhin, conseiller ge?ne?ral, maire de Schirmeck, (I) (★ Schirmeck 5.10.1865, d. Saint-Die?, Vosges, 6.1.1932). Fils de Joseph Simonin, marchand, et de Marie Meyer, marchande de modes, ∞ NN Schwob; 2 fils. Études secondaires a? Mulhouse et a? Épinal. Il cre?a avec son pe?re en 1883 a? Schirmeck une petite fabrique de serpillie?res (18 ouvriers en 1907) qui permettait de valoriser les de?chets de coton. En 1909, il fonda a? Saint-Die? une usine de fulmicoton. Il succe?da a? son pe?re en 1904 a? la pre?sidence de la communaute? israe?lite de la ville. Membre du comite? de l’Union nationale (Nationalbund) en 1911, il fonda en 1912 le Cercle de la valle?e de la Bruche qui regroupait les notables de la valle?e, a? l’exception des Allemands. Il pre?sidait la Fanfare de la Bruche, dote?e d’uniformes franc?ais et qui ne jouait que des airs franc?ais. Il fit campagne, lors des e?lections municipales de juin 1914, contre le maire allemand. Arre?te? pour germanophobie le 2 août 1914, il fut emprisonne? deux mois a? Strasbourg et Cannstatt, puis place? en re?sidence surveille?e successivement a? Giessen et a? Baden-Baden. Il rentra a? Schirmeck le 11 novembre 1918 et rec?ut quelques jours plus tard les premie?res troupes franc?aises. Maire et conseiller ge?ne?ral de Schirmeck de 1919 a? 1925, il y fit cre?er en 1919 un cours comple?mentaire qui permit aux garc?ons de la valle?e de la Bruche de de?passer le niveau de l’e?cole primaire. Élu de?pute? en novembre 1919 sur la liste du Bloc national au titre du parti de?mocrate, il s’inscrivit a? la Chambre dans le groupe de la Gauche re?publicaine de?mocratique (forme? de radicaux et de radicalisant proches du centre droit). En juin 1922, il fut l’un des fondateurs du parti re?publicain de?mocratique et social avec d’autres « jacobins de droite » d’Alsace, le professeur Marcel Nast ©, le se?nateur Paul Helmer © et le doyen Georges Weiss ©. Il pole?miqua en 1921 et 1922 avec la presse catholique en de?fendant l’introduction progressive des lois lai?ques dans les de?partements recouvre?s. Il ne se repre?senta pas aux le?gislatives de 1924 et fut vainement candidat aux e?lections se?natoriales de 1927. Dans ses dernie?res anne?es, il re?sidait a? Strasbourg; il e?tait vice-pre?sident de l’Automobile-Club d’Alsace, administrateur du Journal d’Alsace et de Lorraine, consul honoraire de Sue?de. Il mourut d’apoplexie sur le quai de la gare de Saint-Die?. Le?gion d’honneur (1925) ; me?daille de la Fide?lite? franc?aise.

« Sommes-nous Franc?ais? L’heure est venue de mettre fin au re?gime spe?cial », Revue d’Alsace et de Lorraine, n° 45, 1922.
Archives départementales du Bas-Rhin, 121 AL 855; S. Half, La fide?lite? franc?aise des Israe?lites d’Alsace et de Lorraine, 1871-1918, Paris, 1921, p. 29-30; Elsa?sser des 8 et 20.6.1922 ; Journal d’Alsace-Lorraine des 17.7.1925, 7.1.1932 ; Neue Welt du 18.9.1931; Dernie?res nouvelles de Strasbourg du 9.1.1932; Die Heimat, 1932, 1 ; L’Alsace franc?aise du 17.1.1932; Haegy, Das Elsass von 1870-1932, Colmar, IV, p. 98; F.-G. Dreyfus, La vie politique en Alsace 1919-1936, Paris, 1969, p. 45, 54, 72, 73, 76, 112; J.-M. Mayeur, Autonomie et politique en Alsace. La Constitution de 1911, Paris, 1970, p. 150; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 317, 328; Jolly, dir., Dictionnaire des Parlementaires français 1889-1940, VIII, 1977, p. 3017-3018; A. Wahl, Confession et comportement dans les campagnes d’Alsace et de Bade (1871-1939), th. Metz, 1980, p. 1135, 1159; Chr. Baechler, Le parti catholique alsacien 1890-1939, Paris, 1982, p. 319; Encyclopédie de l’Alsace, XI, 1985, p. 6896; A. Kientzler (dir.), Schirmeck au cœur de la valle?e de la Bruche, Schirmeck, 1985, p. 143-145, 151, 155.

Photos : Revue d’Alsace et de Lorraine, aou?t 1922 ; Strasbourg illustre? du 14.4.1928.
† Jean-Pierre Kintz et Le?on Strauss (2000)