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SILBERMANN Jean-Thie?baut

Physicien et inventeur, (C) (★ Pont-d’Aspach, commune de Burnhaupt-le-Haut, 1.12.1806 † Paris, 3e, 4.7.1865). Fils de Jacques Silbermann, capitaine d’artillerie, et de Marie Hirt, originaire de Burnhaupt-le-Bas. ∞ 12.10.1830 a? Neuf-Brisach Marie Ursule Simon d’Undervelier (canton du Jura suisse). Scolarite? a? Burnhaupt-le-Bas, puis, son pe?re y ayant e?te? mute?, a? Neuf-Brisach. Il de?veloppa ses dons pour le dessin a? l’e?cole de la chanoinesse Louise de Wimpfen. Son pe?re lui ayant reconnu du gou?t pour les sciences d’observation, Silbermann suivit des cours de la faculte? des Sciences de Strasbourg ou? il e?tudia la physique sous la direction du professeur Herrenschneider, ami de son pe?re. Arrive? a? Paris en novembre 1825, Silbermann s’installa chez un autre ami de son pe?re, Franc?ois-Antoine Jecker ©. Dans les ateliers Jecker, Silbermann put donner libre cours a? ses aptitudes pour les machines et les expe?riences. Paralle?lement, Silbermann suivit les cours de la faculte? des Sciences de Paris, ou? il fut remarque? par le supple?ant de Gay-Lussac, le professeur Pouillet. Ce dernier se l’attacha en qualite? de pre?parateur des cours de physique et de chimie au colle?ge Bourbon et le fit coope?rer aux travaux sur l’e?lectricite? et sur la chaleur. Ses fonctions lui offraient a? peine de quoi vivre, tout en mobilisant son temps. En 1829, Silbermann retourna a? Neuf-Brisach et trouva un emploi chez l’e?diteur Herder a? Fribourg-en-Brisgau, puis il travailla en 1831 comme piqueur aux travaux d’endiguement du Rhin. Il dressa avec son fre?re Jacques, la grande carte du cours du Rhin entre Ba?le et Strasbourg. En 1834, Silbermann accepta un poste de contremai?tre de me?canique dans la maison centrale d’Ensisheim et perdit ainsi un temps pre?cieux. Cependant le professeur Pouillet put offrir a? Silbermann une place mieux re?mune?re?e de pre?parateur des cours de physique au Conservatoire des arts et me?tiers. Silbermann accepta et retourna a? Paris en 1835. Il conserva ce poste jusqu’en 1848. De 1839 a? 1848, Silbermann fut e?galement pre?parateur de physique a? la Sorbonne. Durant ces 13 ans, il prouva la condensation des gaz a? la surface du platine. Au cours de ses recherches sur la fixite? des courants produits par diverses substances, il constata les premiers faits de galvanoplastie et la possibilite? de les appliquer a? la reproduction des me?dailles et des bas-reliefs. En 1843, Silbermann pre?senta a? l’Acade?mie des Sciences son he?liostat; auparavant il avait invente? le focome?tre, destine? a? de?terminer le foyer des lentilles. Silbermann perfectionna ensuite le sympie?zome?tre (barome?tre a? re?servoir d’air) et le cothe?tome?tre. Il ame?liora ensuite le dilatome?tre ou pe?se-alcool et fit connai?tre son pyrome?tre a? gaz. À la me?me e?poque, il fit construire l’appareil connu en physique sous le nom de Banc de Melloni. Le 1er mai 1848, Silbermann fut nomme? conservateur des collections du Conservatoire national des arts et me?tiers. Chevalier de la Le?gion d’honneur en 1856.

Ant. Meyer, Biographies alsaciennes avec portraits de photographie, III, n° 20, p. 98, (portrait) ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 780.

† Antoine Gerthoffer (2000)