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SICURANI Jean Charles Andre?,

Pre?fet de la re?gion Alsace et du Bas-Rhin, (C) (★ Bo?ne, Alge?rie, 13.5.1915 † Paris 9.7.1977). Fils d’Orso Franc?ois Sicurani, garde forestier, et de Virginie Campana. ∞ I 1945 Andre?e Lognos, un fils. ∞ II 1956 Cle?mentine Siffredi, 1 fils, 1 fille. Études secondaires au lyce?e de Versailles et a? Louis-le-Grand a? Paris, puis a? la faculte? de Droit et a? l’École nationale de la France d’Outre-mer. Diplo?me de l’École nationale des langues orientales. Sous les drapeaux de 1938 a? 1947: campagne de France, prisonnier de guerre. Campagne d’Extre?me-Orient. D’abord administrateur des Services civils d’Indochine, il devint, en 1959, haut commissaire aupre?s de la Re?publique soudanaise, puis pre?fet de Mostaganem en 1961 et directeur ge?ne?ral des Affaires politiques et de l’information a? la De?le?gation ge?ne?rale en Alge?rie, directeur du cabinet du secre?taire d’État charge? des relations avec le Parlement, puis du Cabinet du ministre des Arme?es (Pierre Messmer). Gouverneur du territoire de la Polyne?sie franc?aise (1965), directeur du cabinet du pre?sident de l’Assemble?e nationale, puis du premier ministre (Jacques Chaban-Delmas). Il fut nomme? en 1971 pre?fet de la re?gion Alsace, pre?fet du Bas-Rhin, fonctions qu’il dut abandonner en 1976 en raison de son e?tat de sante?. Il occupa encore pendant quelques mois celle de ministre ple?nipotentiaire de la le?gation de Monaco a? Paris. En Alsace, Sicurani se re?ve?la un homme de caracte?re dont la vaste culture litte?raire, artistique et musicale et l’ouverture d’esprit lui avait de?ja? permis de parcourir une brillante carrie?re. Entre autres re?alisations, Tahiti lui devait la construction du Palais du gouverneur a? Papeete, toujours conside?re? comme un e?difice exemplaire de la Polyne?sie franc?aise. Sicurani mit le me?me talent et le me?me esprit re?alisateur au service du patrimoine ba?ti et des sites naturels de l’Alsace. Avec le concours de la Direction re?gionale des affaires culturelles (DRAC) re?cemment cre?e?e et de diffe?rentes personnalite?s du monde culturel alsacien, il se livra a? une ve?ritable croisade pour la sauvegarde et l’embellissement du cadre de vie tant urbain que rural. Son objectif n’e?tait pas tant de contraindre que de convaincre en utilisant avec autant de finesse que de fermete? les textes le?gislatifs et re?glementaires, y compris l’ancienne Bauordnung issue du droit local et toujours en vigueur a? l’e?poque. Il consultait notamment de fac?on syste?matique la commission de?partementale des sites, longtemps reste?e dans l’ombre, et veillait attentivement a? ce que les services publics en donnassent l’exemple par leurs constructions et installations (lignes e?lectriques par exemple). En maintes circonstances, il n’he?sitait pas a? se rendre sur le terrain dans les villes, comme dans les plus humbles villages. On doit, entre autres, a? son action personnelle la de?localisation a? la pe?riphe?rie de Strasbourg du relais des te?le?communications dont l’implantation e?tait d’abord pre?vue en pleine ville, la restauration des fac?ades de la Tour de l’Homme de fer et des ba?timents adjacents, ainsi que la transformation des fac?ades de la gendarmerie rue de Molsheim. La gestion du proble?me des permis de construire lui tenait particulie?rement a? cœur et il suscita a? cet effet la de?signation d’architectes consultants dans chaque arrondissement. Pour la mise en pratique des principes esthe?tiques qui guidaient sa pense?e, Sicurani fit publier une brochure N’abi?mons pas l’Alsace illustre?e d’exemples de re?alisations a? e?viter et de constructions re?ussies. Les conseils qu’elle contient furent de?veloppe?s par la suite dans diffe?rents documents d’origine associative. Ge?ne?ralement accueillie avec satisfaction, cette brochure suscita les de?bats parfois passionne?s dans la plupart des milieux concerne?s. La presse re?gionale et me?me nationale s’en fit largement l’e?cho et en souligna le caracte?re exemplaire. Commandeur de la Le?gion d’honneur; croix de Guerre 39; croix des TOE.

Who’s who ; Bargeton, dir., Dictionnaire biographique des préfets, septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives Nationales, 1994, p. 505.

Robert Weirich (2000)