Magistrat, (C) (★ Pistoia, Italie 1.4.1861 † Saint-Die? 20.2.1941). Fils de Nicolas Siben, inge?nieur, et de Caroline Ade?lai?de Leduc. ∞ 1894 a? Colmar Marie Émilie Wimpfen, fille du me?decin Georges Wimpfen. Siben fit des e?tudes de droit a? Paris puis entra dans la magistrature et fit ses premie?res armes en Normandie a? Coutances, comme substitut; il fut nomme? a? Laval en 1888. Procureur de la Re?publique a? Be?thune en 1890, chef du parquet de Douai en 1894. Plus tard, on lui confia la fonction de secre?taire en chef du Parquet de Paris puis de substitut au tribunal de la Seine ; substitut du procureur ge?ne?ral pre?s la Cour de Paris en 1907 ; nomme? avocat ge?ne?ral pre?s la Cour d’Appel de Paris en 1914 puis pre?sident du Tribunal supe?rieur d’Alsace et de Lorraine, future Cour d’Appel de Colmar, en 1918. Il fit valoir ses droits a? la retraite et fut nomme? premier pre?sident honoraire par de?cret du 8 janvier 1929. Il fut durement frappe? par la mort de deux de ses fils a? Verdun (1916 et 1917). En 1912, Siben fit construire une villa a? Zimmerbach. Apre?s sa retraite, il entama une carrie?re d’e?crivain et de confe?rencier. Il proclama publiquement son adhe?sion a? la cause royaliste, ce qui lui valut l’annulation du de?cret qui l’avait nomme? premier pre?sident honoraire. Ceci souleva indignation en Alsace et protestation du barreau de Colmar. Lors de la Deuxie?me guerre mondiale, Siben dut quitter Zimmerbach. Sa villa fut occupe?e par l’ennemi. Il ne put malheureusement assister a? la deuxie?me libe?ration de l’Alsace. Il eut la consolation, avant de mourir, d’apprendre que, par de?cret de novembre 1940, l’honorariat lui e?tait rendu sans qu’il n’en eu?t fait la moindre de?marche. Il est enterre? a? Zimmerbach. Chevalier de la Le?gion d’honneur (1912).
E. Bonfils-Lapouzade, Souvenirs d ‘Alsace. Le Premier Pre?sident Siben, 1946; Bulletin du canton de Wintzenheim, 2000.
Michel Schmitt (2006)