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SEYBOTH Auguste Adolphe

Historien, conservateur de muse?e, (PI) (★ Strasbourg 30.8.1848 † Strasbourg 7.9.1907). Fils de Philippe Auguste Seyboth, ne?gociant en houblons, et d’Albertine Emilie Herrmann. ∞ a? Strasbourg 29.11.1881 Julie Kremer (★ Strasbourg 9.1.1847 † Strasbourg 19.5.1924), fille de Charles The?odore Kremer et de Sophie Caroline Weber. Études secondaires classiques au Gymnase protestant a? compter de septembre 1857, puis au lyce?e impe?rial ou? il fut rec?u bachelier e?s lettres en 1865. Étudiant a? la faculte? de Droit, il fut licencie? en 1869 et stagiaire au barreau de Strasbourg en 1870. Sous-officier dans l’artillerie de la Garde nationale mobile durant le sie?ge de la cite?. Apre?s l’annexion, Seyboth renonc?a a? une carrie?re dans le barreau strasbourgeois et se consacra de?sormais a? l’histoire de sa ville natale. Devenu membre a? compter de 1875 de la Socie?te? des amis des arts, il en organisa de?s lors toutes les expositions en tant que conservateur adjoint a? partir de 1875 et de conservateur, en 1877. À la Socie?te? pour la conservation des monuments historiques, il fut le conseiller e?coute? dans toutes les affaires d’arche?ologie. Candidat aux e?lections municipales de 1891, il fut e?lu le 6 juillet membre du Conseil. Imme?diatement apre?s la donation Sengenwald ©, « pour servir a? la construction ou au de?veloppement des Muse?es de peinture, de sculpture ou d’arts industriels », il lanc?a la campagne pour la renaissance des muse?es de Strasbourg. De?s 1893, il prit la direction du Cabinet des estampes alors en voie de formation et, la reconstitution des muse?es e?tant de?cide?e la me?me anne?e, il fut choisi comme conservateur du nouveau Muse?e des Beaux-arts. En 1897, voulant se mettre en re?gle avec l’administration allemande, il soutint a? la faculte? de Philosophie une the?se qui lui permit d’e?tre nomme? directeur du Muse?e des Beaux-arts et du Muse?e des Arts de?coratifs. Caracte?ristique de la double culture des Strasbourgeois d’alors et de la tole?rance des autorite?s universitaires du temps, l’impe?trant eut la possibilite?, pour la soutenance de sa the?se consacre?e aux Beaux-arts et leur enseignement, de re?pondre en franc?ais aux questions en langue allemande du jury. Plus encore que son action fondatrice et de conservation, son œuvre d’historien fit sa juste renomme?e. Il s’attacha durant toute sa carrie?re « a? remettre en lumie?re le passe? glorieux » de sa ville natale et surtout la vie quotidienne et l’histoire des rues, des maisons et des habitants du Strasbourg des XVIe, XVIIe et XVIIIe sie?cles. Topographie, industries, arts, lui fournirent matie?re a? d’innombrables e?tudes et articles disse?mine?s dans quantite? de revues et journaux, tels les bulletins de la Socie?te? des sciences, agriculture et arts de la Basse Alsace, de la Socie?te? pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, les Affiches de Strasbourg dans la rubrique « C?a et la? », le Journal d’Alsace, la Revue alsacienne illustre?e et nombre de journaux ou revues allemandes. Doue? e?galement pour le dessin, il a laisse? de tre?s nombreuses caricatures de ses contemporains ainsi que des fusains de costumes ou de personnages varie?s. En 1890 il fit parai?tre son chef-d’œuvre inconteste? Das alte Strassburg, inestimable nomenclature de chaque maison et de ses habitants. Une e?dition franc?aise plus litte?raire, parut en 1894 sous le titre de Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu’en 1870. En 1900 enfin, il publia avec le bibliothe?caire de la ville, F. Blumstein ©, le cartulaire de l’Œuvre Notre-Dame. Officier d’Acade?mie par le gouvernement franc?ais en 1900, ordre de l’Aigle Rouge de 4e classe en 1904; chevalier de la Le?gion d’honneur en 1905. La maison Seyboth (32, boulevard du Pre?sident Poincare? a? Strasbourg) est une e?le?gante demeure en pierre de taille et brique, e?leve?e en 1894 par l’architecte Marcel Eissen fide?le au gou?t franc?ais.

Grand panthe?on des contemporains a? Bibi, Strasbourg, 1880; Costumes des femmes de Strasbourg XVIIe et XVIIIe sie?cles, Strasbourg, 1880; Costumes strasbourgeois (hommes), XVIe, XVIIe et XVIIIe sie?cles, Strasbourg, 1881 ; Essai historique sur l’organisation du service des incendies et du corps des sapeurs-pompiers de la ville de Strasbourg depuis le XVe sie?cle jusqu’a? nos jours avec planches colorie?es, Strasbourg, 1883; Das alte Strassburg vom XIII. Jhrh. bis zum Jahre 1870, Strasbourg, 1890; Strasbourg historique et pittoresque depuis ses origines jusqu’en 1870, Strasbourg, 1894; Tableau historique des pharmacies de Strasbourg, en collaboration avec C. Binder pour le congre?s de Pharmacie de 1897 ; Le cartulaire de l’œuvre Notre-Dame avec M. F. Blumstein, bibliothe?caire de la ville, Strasbourg, 1900; « Brasseries et brasseurs de Strasbourg du Xllle sie?cle jusqu’a? nos jours », Socie?te? des sciences, agriculture et arts, avril 1898 ; Album de l’exposition militaire de la Socie?te? des amis des arts au cha?teau des Rohan en 1904 (avec C. Binder).

Catalogue de la bibliothe?que de M. A. Seyboth (Strassburger Bu?cher Auktion 17-18 mars 1908, Lindners Buchhandlung); Journal d’Alsace-Lorraine, Annales (27.2.1905, n° 8); Journal d’Alsace-Lorraine des 8.9. et 5.10.1907; Revue alsacienne illustrée, 1907; Le Messager d’Alsace-Lorraine du 21.9.1907 (ne?crologie avec portrait); Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 774; Bonjour du 17.7.1964; Élan, 1973, n° 1.

† Georges Foessel (2000)