He?roi?ne populaire (★ Bergheim 1776 d. Diebolsheim 12.1.1848). Fille de Gerson (Goetschel) Sée, proprie?taire a? Bergheim, et de Marianne (Myriam) Dreyfuss (Le?vy). ∞ Hirschel Bloch, de Diebolsheim. La me?saventure que connut Rose (Reisel) See lorsqu’elle e?tait a?ge?e de 17 ans lui valut une publicite? inattendue et fit de cette fille une he?roi?ne de l’amour filial dans l’Alsace re?volutionnaire. En 1793, le commissaire Ott nomme? par Euloge Schneider © se pre?senta au domicile de Goetschel Sée, accuse? d’avoir refuse? des assignats en paiement, afin de l’arre?ter. Refusant malgre? de vives menaces de re?ve?ler la cachette de son pe?re, Rose Sée fut attache?e au cheval du commissaire et dut cheminer ainsi jusqu’a? Strasbourg, ou? elle fut emprisonne?e et menace?e de la guillotine. Cependant sa de?termination, sa dignite? et sa jeunesse firent impression sur le tribunal criminel du Bas-Rhin qui eut a? la juger le 7 nivo?se an II (27 décembre 1793). Sa pie?te? filiale he?roi?que fut estime?e exemplaire et digne d’e?loges par le pre?sident Mainoni © qui ordonna sa remise en liberte? imme?diate, le versement d’une indemnite? en sa faveur et l’envoi a? toutes les municipalite?s du de?partement d‘un exemplaire du jugement imprime? dans les deux langues. Cette affaire fit sensation a? un moment ou? ce tribunal re?volutionnaire e?tait re?pute? pour son implacable se?ve?rite?, et l’on vit dans cette attitude un premier de?saveu public d’Euloge Schneider.
C. Julien (pseud. de J. Se?e), « Rose Se?e », Revue alsacienne, 1883-1884, p. 506-508; L’Alsace du 24.1.1885; Y. Euller, « L’histoire de Rose Se?e », Dernières Nouvelles d’Alsace du 4.8.1989.
Jean-Marie Schmitt (2000)