Skip to main content

SCHWINGDENHAMMER Jean Henri Ferdinand (LAMARTELIÈRE)

Dramaturge et romancier, (C) (★ Ferrette 14.7.1761 † Paris 27.4.1830). fils de François Joseph Schwingdenhammer, greffier-tabellion de la ville et du comté de Ferrette. ∞ I Madeleine Testu, de Belfort ; 3 enfants, ∞ II Marie-Ursule Vogelweit ; 3 fils, dont Jean Henri Ferdinand, dramaturge, ∞ III 1793 Hélène Huot, de Paris. À l’âge de six ans, il perdit sa mère et son père le plaça dans un collège. Sur ordre de son père, il étudia la théologie à Strasbourg. Mais bientôt, il quitta cette voie pour se tourner vers le théâtre, la musique, les beaux-arts et la littérature. Il changea d’Université pour étudier le droit et suivit les cours de Jérémie Oberlin ©. À la fin de ses études, son frère François Joseph Antoine lui obtint un poste dans l’administration des fermes. C’est là qu’il échangea le nom de Schwingdenhammer contre celui de Lamartelière. À Paris, il entra en contact avec Beaumarchais auquel il confia, en 1787, la traduction de sa première adaptation de Schiller. En 1790, il fit partie de la Garde nationale et, en 1791, après la suppression de l’administration des fermes, il se retrouva sans ressources. En 1790, il avait écrit Ode à la Nation française. Grâce à Beaumarchais, sa traduction des Räuber (Robert, chef de brigands) de Schiller fut jouée au théâtre du Marais du 10 mars 1791 à la fin de l’année. Après 1793, il écrivit un nouveau Robert favorable à la monarchie constitutionnelle. On lui offrit un poste mineur au ministère de la Guerre et de 1796 à 1797, il fut employé par le ministère de la Police générale, en qualité de traducteur. À ce moment, il fut temporairement arrêté et perdit sa place. Réembauché et mis à la retraite en 1825, comme contrôleur extraordinaire. Après son élargissement, il avait projeté la traduction en 12 volumes du théâtre allemand, mais il n’en réalisa que deux dont la critique souligna l’intérêt des textes français, tandis que ses adaptations pour la scène furent vouées à l’échec. De 1803 à 1810, Lamartelière connut sa seconde période de gloire en publiant le mélodrame Les Francs Juges, son livret d’opéra Menzikoff et Feodor, sa comédie Une journée de Pierre-le-Grand. D’autres pièces furent des échecs. Il est en outre l’auteur de quatre romans, dont les deux premiers sont Les trois Gils Blas et Fiorella, ou l’influence du cotillon en huit volumes (1802, réédité en 1809). Il en existe des traductions en anglais (1804), en allemand (1806) et en espagnol (1837). Le cultivateur de la Louisiane (1803) est un roman historique. Tout en n’ayant pas le même succès que les deux précédents, il fut traduit en allemand (1810). Alfred et Liska ou le Hussard parvenu (1804), roman historique du XVIIe siècle, est aujourd’hui introuvable.

L. Vogelweid, « Le premier traducteur de Schiller, Schwingdenhammer (La Martelière) est né à Ferrette », Dernières Nouvelles d’Alsace du 25.7.1959 ; F. Labbé, « Jean Henri Ferdinand Lamartelière (1761-1830) », Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1988, p. 29-38, 1990, p. 149-161 ; idem, Jean-Henri-Ferdinand Lamartelière (1761-1830) : un dramaturge sous la Révolution, l’Empire et la Restauration, Berne, 1991 (l’auteur souligne que Lamartelière ne fut en rien le premier traducteur de Schiller).

René Muller (1999)