Officier, jacobin, (C) (★ Metz ? 7.3.1757 † Andlau 6.3.1806). Fils de Jean Frédéric Schwengsfeld ©. ∞ 24.5.1792 à Strasbourg Marie-Barbe Karcher, d’Andlau. Il est l’aîné de quatre frères, tous au service du roi, dans les régiments de Royal Alsace et Royal Deux-Ponts. Par suite d’une constante confusion de leurs prénoms, il est difficile de préciser leur carrière avant la Révolution. C’est peut-être Charles Frédéric qui prit part à la guerre d’indépendance en Amérique. Après son mariage il résida à Andlau où il se fit remarquer par son zèle révolutionnaire. De mars 1793 à mars 1794 il fut nommé avec son collègue Martin commissaire aux fonctions municipales d’Obernai et y joua le rôle de maire. Néanmoins, comparé à Martin, il semble avoir agi avec une relative modération. Il passa pour être un ami d’Euloge Schneider ©. La chute de ce dernier entraîna la sienne. Arrêté, acquitté, réintégré dans ses fonctions, destitué, il échappa par la fuite à une nouvelle arrestation pour complicité avec le « scélérat Schneider », finit cependant par être arrêté et jugé. Il termina sa vie à Andlau dans le dénuement et laissa sa famille dans la misère.
L. G. Glöckler, Notizen zur Geschichte des Dorfes Stotzheim, p. 95 sq.; J. Gyss, Histoire de la ville d’Obernai, II, p. 383 sq.; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 756; M.-A. Hickel, « Victimes de la Révolution », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Dambach, Barr, Obernai,, 1985, p. 9-99.
Marie-Anne Hickel (1999)