Artiste-peintre, (C) (★ Colmar 20.12.1907 † Colmar 22.4.1993). Fils d’Albert Joseph Schwarz, instituteur, et d’Élisabeth Marie Sailé, fille du lithographe Théodore Sailé ©. Célibataire. Handicapé dès l’enfance par les suites d’une scarlatine qui le laissèrent sourd et infirme des jambes, Schwartz fit des études secondaires au lycée Bartholdi de Colmar tout en s’adonnant au dessin et à la peinture. Après trois ans passés à l’École des arts décoratifs de Strasbourg, où il fut notamment l’élève de Georges Ritleng © et de Louis-Philippe Kamm ©, il exerça un moment l’activité de dessinateur en publicité. De 1932 à 1937, il reprit ses études à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, comme élève de Lucien Simon et de Jacques Beltrand, et y fut marqué par son condisciple Lucien Fontanarosa. Il fréquenta également l’atelier de Maurice Denis dont les théories devaient le marquer durablement. De retour à Colmar, il s’installa au domicile familial de la rue des Marchands et y ouvrit un cours privé de peinture. Pour Schwarz lui-même s’ouvrit alors une période de compositions religieuses et profanes, de portraits, de natures mortes et de paysages familiers : Colmar, Thannenkirch, Orbey, Riquewihr notamment. Après la guerre, il fut présent au Salon des artistes français (1949, 1951), à l’Exposition de la France d’Outre-Mer (1950), à quelques Salons d’automne des artistes colmariens (1951 à 1957), à la Société nationale des Beaux-Arts au Grand Palais à Paris (1951), enfin après une longue éclipse, au musée Bartholdi de Colmar (1988). Le même musée présenta après le décès de l’artiste une rétrospective Paul Schwarz en 1994, et la bibliothèque municipale de Colmar exposa un choix d’aquarelles en 1997. À partir de 1963, il effectua de fréquents et longs séjours au Maroc, où il s’était rendu la première fois en 1947. Il en rapporta une importante série de dessins dont il tira des toiles plus élaborées. Le musée Bartholdi possède une série de ses toiles, et la bibliothèque municipale de Colmar conserve un ensemble de dessins et d’aquarelles.
« Un peintre colmarien au Maroc » (reportage de P. Schwarz), Est-Matin, 1, 6, 8, 14 et 19.2.1948 ; Le voyage de Marrakech, dessins de P. Schwarz, «voix de l’Islam» recueillies par J. Vuillemin, préface de P. Leinen, Colmar, 1990 ; Itinéraire, Paul Schwarz et son œuvre, recueil posthume publié par J. Vuillemin, Colmar, 1997.
Archives municipales de Colmar, dossier documentaire ; Musée Bartholdi Colmar, dossier d’exposition ; François Lotz, Artistes-peintres d’Alsace vivant et œuvrant à la date du 1er janvier 1982, Kaysersberg, 1985, p. 297 ; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, p. 343-344 ; G. Klinkert, « L’œuvre marocaine de Paul Schwarz sort des cartons », L’Alsace du 15.12.1990 ; I. Uibo, « Le voyage de Marrakech ; l’enchantement pictural de Paul Schwarz », Dernières Nouvelles d’Alsace du 4.1.1991 ; J.-M. Schmitt, Paul Schwarz (1907-1993), peintures et aquarelles, fiche de présentation de la rétrospective au Musée Bartholdi, Colmar, 1994.
Jean-Marie Schmitt (1999)
