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SCHWARTZ

Lignée bourgeoise (Pr), originaire de Bâle, établie à Mulhouse en 1598. Jean Bernard Schwartz qui s’établit à Mulhouse avait épousé Madeleine Manesser, de cette ville, veuve de Jean Conrad Bäris, originaire de Schaffhouse. Le nom Schwartz allait surtout être intimement lié au développement de l’industrie. En 1762, Jean Michel Schwartz s’associa à Jean Eck, Jean Hofer et J.-J. Kielmann dans une manufacture d’indiennage Eck, Schwartz et Cie. En 1801, l’entreprise s’installa à Cernay et y fonctionna sous la raison sociale Schwartz, Hofer et Cie. Quatre des cinq fils de Jean Michel furent de remarquables manufacturiers. L’entreprise changea en 1806 de dénomination et continua sous la raison sociale Schwartz, Risler et Cie. Elle devint en 1810 Gustave Dollfus et Cie. En 1836, elle fonctionna sous la raison sociale Daniel Eck, Dollfus et Huguenin et en 1841 Daniel Eck et Cie. Jean Bernard Schwartz y figurait parmi les associés de l’entreprise. En 1850, y entrèrent Edouard Schwartz © 2 et Schlumberger père. Lors de la liquidation de la maison « Daniel Eck et Cie », en 1866, Bernard, Édouard et Alfred Schwartz, fils de Jean Bernard Schwartz, y installèrent un retordage de coton sous la dénomination Schwartz frères. Après la mort du dernier des trois frères, l’usine fut acquise par F. A. Dollfus qui la céda à Charles Rogelet, de Buhl. On trouve encore Jean Georges Schwartz associé lors de la création de l’usine Huguenin, Reber et Cie (1768). Paul Schwartz ouvrit en 1787 une manufacture d’indiennes qui cessa en 1795. Des membres, de la famille Schwartz participèrent à d’autres créations d’usines. En 1809 fut créée à Mulhouse, dans la Grand’rue, une usine de toiles peintes sous la raison sociale Schwartz, Lischy et Cie ; la même société établit une blanchisserie au Schlittweg, lieu-dit de Mulhouse. Or parmi les associés, on trouve Jérôme Sch. et J.-J. Lischy-Schwartz, le gendre de Jean Bernard Schwartz. Les Schwartz furent associés à d’importantes manufactures et aux manufacturiers les plus dynamiques de la place. Dans l’impression et filature Schlumberger-Koechlin et Cie on trouve Édouard Schwartz-Schlumberger (père). En 1844, Il y eut changement de raison sociale, l’entreprise devint Schlumberger fils et Cie qui prit en charge l’usine Huguenin, Schwartz et Conilleau de la Mer Rouge, Édouard © 2 figure parmi les associés de cette firme et y resta jusqu’à sa mort (1892). Parmi les collaborateurs de Schlumberger fils et Cie on trouve Henri Schwartz © 4 qui devint en 1846 chef de la filature de laine Schwartz, Trapp et Cie. La maison Schwartz, Huguenin et Cie à la Mer Rouge dont il a été fait mention ci-dessus, fondée en 1844, eut comme gérants : Gustave Schwartz, Louis Huguenin-Schwartz; elle prit en 1850 le nom de Schwartz et Huguenin et, en 1861, Huguenin, Schwartz, et Conilleau, puis en 1863 Huguenin, Schwartz, Conilleau et Cie. La famille Schwartz s’intéressa tout particulièrement au travail de la laine peignée. Henri Schwartz fut associé à la maison Risler, Schwartz et Cie, créée en 1840. Il en fut le principal chef de 1846 à 1870. L’établissement prit par la suite la dénomination Schwartz, Trapp et Cie et plus tard Glück et Cie. Léonard Schwartz © fut le créateur d’une fabrique de garance (1843). Henry Schwartz © et Frédéric Jacques Reber créèrent en 1871 une
filature de laine peignée Reber, Schwartz et Schwartz et Cie. On retrouve le dynamisme de cette famille dans la création d’entreprises au-delà du rayon mulhousien. La filature de coton de Remiremont Alexandre Schwartz frère» fut créée en 1871; elle devint en 1914 Filature de la Madeleine.

N. Ehrsam, Der Stadt Mülhausen privilegiertes Bürgerbuch, Mulhouse, 1850; Histoire documentaire de l’industrie de Mulhouse et des environs, Mulhouse, 1902; E. Meininger, Tableaux généalogiques de la famille Schwartz, Mulhouse, 1924; M. Hau, L’industrialisation de l’Alsace, Strasbourg, 1987.

† Raymond Oberlé (1999)