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SCHWAB François Marie Louis

Compositeur et critique musical, (C) (★ Strasbourg 18.4.1829 † Strasbourg 5.9.1882). Fils de Jean Philippe Schwab, employé à l’Académie, et d’Élisabeth Esther Buschenthal. ∞ Joséphine Louise Boeswillwald. Son nom apparaît en 1851 dans le Courrier du Bas-Rhin (Journal d’Alsace et Courrier du Bas-Rhin, sous l’annexion allemande), dont il fut le critique musical très autorisé jusqu’à sa mort. Il écrivit également dans L’Illustration de Bade et fut le correspondant de la Gazette musicale de Paris. Il se lia ainsi avec de nombreux musiciens. Élève de Philippe Hoerter ©, il s’adonna à la composition et se fit remarquer par ses opéras-comiques La nuit tous les chats sont gris (livret de Philippe Mutée, régisseur, puis directeur du Théâtre de Strasbourg, où l’œuvre fut créée le 9 mars 1858) et Les amours de Sylvio (Michel Carré et P.-J. Barbier, Baden-Baden, 1861, Strasbourg 21 mars 1865), une messe à grand orchestre, jouée à Madrid en 1860, qui lui valut la croix de Charles III, une Fantaisie brillante pour clarinette et orchestre, écrite pour H. Wuille, soliste de l’orchestre du théâtre, que Berlioz dirigea à Baden-Baden le 29 août 1859. Pour le Festival choral de 1863, il composa et dirigea la cantate Les voix de la lyre (J. Méry). Schwab fut encore l’auteur d’une opérette, Les deux consultations, représentée en 1867 au lycée de Strasbourg, de nombreux chœurs et de mélodies. Il dirigeal’Union musicale de 1871 à 1874. L’acte de décès précise comme profession: « homme de lettres et rédacteur du Elsässer Journal ».

Ch. Lallemand, Grand Festival choral, Programme… Biographies…, Strasbourg, 1863, notice avec portrait gravé (reproduite dans L’Illustration de Bade du 25 juin 1863); J.-G. Prod’homme, « Au temps où les Français allaient à Bade: François Schwab, compositeur et critique strasbourgeois et ses correspondants », : La Vie en Alsace, 1935, XIII, p. 135-140, 155-157 ; « Lettres inédites de Berlioz (adressées à Fr. Schwab, à propos du Festival de 1863) », in Revue musicale, mars 1935, p. 164-168 ; J.-P. Kintz, Journaux politiques et journalistes strasbourgeois sous le Second Empire, 1974, p. 41-42.

Genevière Honegger (1999)