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SCHULTZ Charles Albert

Sculpteur, (PI) (★ Strasbourg 15.4.1871 † Strasbourg 6.12.1953). Fils de Michel Jacques Schultz, ébéniste, et de Madeleine Burki. ∞ 24.9.1896 à Strasbourg Caroline Julie Sophie Schultz (★ Paris 12.4.1872 † Strasbourg 1.1.1950). Après avoir suivi les cours de l’École des Arts décoratifs à Strasbourg, Schultz travailla quelque temps dans l’atelier d’Eugène Dock, ancien sculpteur de l’Œuvre Notre-Dame, puis obtint une bourse pour se rendre à Munich où il obtint en 1895 une médaille d’argent. Après son retour à Strasbourg, on lui confia l’exécution d’un nombre imposant de sculptures, monuments, bustes et médaillons: les cariatides de l’immeuble 35, av. des Vosges (ancien Cadastre), le Mercure de la Petite Boucherie, rue de la Haute-Montée, les Quatre Saisons sur la façade du Magmod et les sculptures qui ornent l’Esca, la Gänseliesel, qui lui acquit une grande popularité; d’abord destinée à être placée au marché de l’Ancienne Douane, elle trouva sa place définitive à l’Orangerie. À Haguenau: Frédéric Barberousse à la façade du Musée; la statue de Herrade de Landsberg à l’intérieur du Musée et les deux chevaliers du cadran solaire de l’Ancienne Douane. À Kehl: la Faneuse (Heumacherin) qui devint victime de la collecte de bronze entre 1940 et 1944. Le coq gaulois en bronze du Pont du Rhin fut détruit dès 1940. Plusieurs communes et associations d’anciens combattants firent appel à Schultz pour réaliser leurs monuments aux morts, entre autres: celui du Geisberg près de Wissembourg, monument Hirzlin au cimetière Saint-Urbain, Entzheim, Rosheim, Rouffach, Guebwiller, Woerth et Schiltigheim; certains furent détruits par les nazis. De 1919 à 1938, Schultz enseigna le modelage à l’École des Arts décoratifs. Il exécuta les médaillons et les bustes de nombreuses personnalités strasbourgeoises entre autres: Dr Pierre Bucher ©, Ernest Munch ©, Fritz Blumer ©, Léon Ungemach ©, Georges Herrenschmidt ©, Aloyse Andrès ©, Camille Schneider ©, Anselme Laugel ©, André Kiener ©, pasteur Belin, les généraux Gouraud © et Hirschauer ©. Schultz légua à la ville tout ce qui se trouvait dans son atelier. Excellent observateur, Schultz laissa une œuvre incarnant l’académisme et le traditionalisme.

Revue alsacienne illustrée, t. 11, 1909, p. 98 et s., t. 12, 1910, Chronique p. 1 et 2, t. 16, 1914, p. 95; Bulletin de l’art ancien et moderne, 1923, p. 47, 1924, p. 276; Das Elsass von 1870-1932, Colmar, s. d., t. III, p. 288; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, t. 30, 1936, p. 327; Der grosse Strassburger hinkende Bote, 1952, p. 121-124; Dernières Nouvelles d’Alsace du 8.12.1953; Le Nouvel Alsacien du 10.12.1953; Presse libre du 11.12.1953; Le grand messager boiteux, 1955, p. 158; H. Haug, L’art en Alsace, 1962, p. 185; R. Heitz, « Étapes de l’art alsacien aux XIXe et XXe s. », Saisons d’Alsace, n° 47, 1973, p. 35-36.

Monique Fuchs (1999)