Officier municipal, (PI) (★ Strasbourg, Saint-Thomas, 17.8.1617 † 30.1.1687). Fils de Hans Adolf Schrag, papetier (1617), messager du Sénat (1643), et d’Anna Maria NN. ∞ 7.2.1643 à Strasbourg (cathédrale) Johanna Barbara, fille de Johann Georg Becht, avocat à la Chambre impériale de Spire. Études au Gymnase, puis à l’Université de Strasbourg chez Matthias Bernegger © couronnées par le doctorat en droit (De assecurationis contractu) en 1643. Schrag entra, semble-t-il, la même année au service de la Ville tout en s’estimant à la fois trop jeune et trop inexpérimenté pour le poste qu’on lui proposa (Archives municipales de Strasbourg, Série VI, 492/1). En 1648, il fut secrétaire du Grand Sénat et, à partir de 1651, avocat de la Ville, fonction qu’il garda jusqu’à son décès. En tant que tel, il représenta la Ville entre autres à Francfort à la réunion de la députation de l’Empire (1655) et à Ratisbonne à la diète de 1663. À noter que Schrag défendit les intérêts de la Ville aussi bien vis à vis de l’Empire que de la France. Au printemps 1679, il refusa, pour des raisons de sécurité, de remettre la clé de la porte Sainte-Élisabeth au général von der Arch, commandant des troupes impériales, qui aurait aimé se promener sur les remparts de la Ville avec son épouse. Il s’opposa également au stationnement en ville d’un contingent supplémentaire de troupes impériales de 300 hommes (PV XIII, 1679, p. 303).
Fin mai 1679, il recommanda de bien recevoir Louvois, ministre de la Guerre, lors de son séjour en Alsace (PV XIII, 1679, p. 382, 28 mai), mais s’opposa à ce qu’une délégation du Magistrat reçoive aux portes de la Ville le nouveau résident français Frischmann © (PV XIII, 1679, p. 432 et suiv.). Schrag est l’auteur d’un mémoire sur l’invention de l’imprimerie, publié en 1640 lors de la commémoration du deuxième centenaire (Bericht von Erfindung der Buch-Truckerey in Strassburg).
Familien- und Wappenbuch der Familie Schrag [rédigé par] Johann Friedrich Christoph Schrag (Stadtarchiv Rothenburg, B 43 a/b, plus particulièrement les pages 75 dans B 43a et p. 1321 dans B 43b); Programme funèbre (Stadtarchiv Rothenburg, Familien archiv von Staudt, Personalschriften, t. 7) ; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, I p. 295, 351, II 504, 523; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 723-724; L. Wilhelm, Catalogue de la section alsacienne et lorraine [à la] Bibliothèque universitaire et régionale de Strasbourg, Strasbourg, 1912-1923, II, p. 315; F. L. Ford, Strasbourg in Transition 1648-1789, Cambridge, Mass., 1958, p. 66, 87 ; P. Hertner, Stadtwirtschaft zwischen Reich und Frankreich… 1650-1714, Cologne, 1973, p. 54, 311 ; idem, « Die Strassburger Einwanderung in süddeutsche Städte an der Wende vom 17. zum 18 Jh. », Jahrb. für schwäbisch-fränkische Geschichte 27, 1973, p. 221-247 ; idem, « Die Strassburger Familie Schrag in Rothenburg ob der Tauber », Jahrb. des Vereins Alt-Rothenburg, 1973/74, p. 39-65; J. Lebeau, J.-M. Valentin, L’Alsace au siècle de la Réforme 1482-1621, Nancy, 1985, p. 219-221 ; J. Rott, Investigationes historicae…, Strasbourg, t. 2, 1986, p. 654 ; F.-J. Fuchs, « Employés municipaux de Strasbourg du XIVe au XVIIIe s… », Annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg, t. 23, 1993-1994, p. 33, t. 26, 1998-1999, p. 46-47.
† François-Joseph Fuchs (1999)